Magazine Cinéma
Synopsis
Marion est désormais installée à New York, où elle vit avec Mingus, un journaliste de radio, leurs deux enfants qu’ils ont eus de relations antérieures et un chat. Le couple est très amoureux. Marion est toujours photographe et prépare son exposition. Son père, sa sœur et son petit copain débarquent à New York pour le vernissage. Le choc des cultures mais surtout les personnalités débridées des trois arrivants vont provoquer un véritable feu d’artifice entre Mingus, un vrai « newyorker », Marion disjonctée sur les bords, son père qui ne parle pas un mot d’anglais, sa sœur toujours en phase avec ses problèmes freudiens, et son petit ami…
Julie Delpy, dont je n'avais encore vu aucun film, s'amuse ici du choc des cultures et des névroses de famille avec beaucoup de fraîcheur et excelle dans un style loufoque et joyeux. Il y a quelque chose de Woody Allen au début du film, ces personnages colorés, attachants et drôles dans leurs imperfections. Mention très bien pour le délicieux Chris Rock, encore (trop) méconnu en France. Peu à peu la cinéaste s'empare du coeur du sujet avec un enthousiasme qui m'a contaminé, malgré une histoire déjà mille fois contée : la rencontre avec la belle-famille. Le tout est ici traité avec beaucoup de rythme, décousu mais aussi parfaitement maîtrisé, comme un morceau de jazz qui vous donne la pêche. Et New-York...magnifiquement filmée, sans artifice. Julie Delpy, qui la connaît pas coeur, a su capter de la ville sa vitalité, son mouvement perpétuel et sa touche d'extraordinaire à chaque coin de rue. Farfelue mais touchante, Two days in New York est une comédie qui fait du bien !