Magazine Culture
Mon premier mercredi du Moi, chantent les sirènes. En quelque sorte, ce sont les sirènes du Moi. A chacun son Muezzin, ses cloches de
Pâques, ses souvenirs, des repères. Formidable! Tout ça en
l'espace d'un Moi.
Lescentrales d'achat,
tournent à plein régime
Dukan, du comment?
C'est une autre histoire.
Les centrales d'achat
promotionnent à mort,
et je fessi
et je fessa.
Elles sont toutes dévouées
à leur suffisance,
avec
l'arrogance de ceux qui ont étudié leur valeur sur le marché.
Les centrales d'achat ont commencé les soldes,
3 semaines avant tout le monde.
Elles nous thermomètre en permanence
mais avec délicatesse.
Les centrales d'achat vont bientôt se poser,
et
la plupart s'écraser.
Mais,
à la vente aux enchères
les paris restent ouverts.
Quatre ou cinq
plutôt quatre,
à la course sur sol sec.
Plus que deux
aux soupirs
aux larmes
au cinéma.
En deux tours, trois ficelles
la magie
de missel
demain t'assaisonnera.
Les centrales d'achat
aimeraient bien nous faire oublier le printemps.
La revanche du naturel,
sur les maquilleuses.
et le Gandhi-ra t'on?
La fin qui vaut deux balles,
de coton
bien peignés
et raccourcis à la machine,
n'aura qu'un rapport lointain avec ce qui va suivre
comme un tissu de mensonges
face à ses dérivés.
De toute façon,
l'on reste entre gens responsables.
Les centrales d'achat
ont presque tout prévu.
elles savent pour par coeur,
les propositions subordonnées
les contingences domestiques.
Derrière elles piaffent d'impatience
de jeunes et fougueux porte-manteaux,
s'imaginant déjà glisser sur la moquette,
tripoter du pouvoir
péter sur l'écritoire.
La centrale d'achat,
celle qui restera.
Voyez comme c'est drôle,
pas bégueule du tout,
retrouvera
tous
ses ami(e)s
autour d'un ptit Juin.
et
Youpi!
à
l'Assemblée.
Questions, questionnement et qu'est-ce à dire ? par- Laure-
Sans nouvelles d’Islande : Pourquoi ?
" Si quelqu’un croit qu’il n’y a pas de censure actuellement, qu’il nous dise pourquoi on a tout su au sujet de ce qui se passe en Egypte, en Syrie ou en Lybie et pourquoi les journaux n’ont absolument rien dit sur ce qui
se passe en Islande :
En Islande, le peuple a fait démissionner un gouvernement au complet,
les principales banques ont été nationalisées et il a été décidé de ne pas payer la dette qu’elles avaient contractée auprès de banques de Grande Bretagne et de Hollande, dette générée par leur mauvaise politique financière
- une assemblée populaire vient d’être créée pour réécrire la Constitution.
Et tout cela, pacifiquement. Toute une révolution contre le pouvoir qui a conduit à cette crise.
Voilà pourquoi rien n’a été publié pendant deux ans.
Que se passerait-il si les citoyens européens en prenaient exemple ?
Brièvement, voici l’histoire des faits :
- 2008 : La principale banque du pays est nationalisée. La monnaie s’effondre, la bourse suspend son activité. Le pays est en banqueroute.
- 2009 : Les protestations citoyennes contre le Parlement font que des élections anticipées sont convoquées et qu’elles provoquent la démission du Premier Ministre et, en bloc, de tout le gouvernement.
La situation économique désastreuse du pays persiste. Par le biais d’une loi, il est proposé à la Grande Bretagne et à la Hollande le remboursement de la dette par le paiement de 3.500 millions d’euros, montant que paieront mensuellement toutes les familles islandaises pendant les 15 prochaines années à un taux d’intérêt de 5%.
- 2010 : le peuple descend à nouveau dans la rue et demande que la loi soit soumise à référendum.
En janvier 2010, le Président refuse de ratifier cette loi et annonce qu’il y aura une consultation populaire En mars, le référendum a lieu et le NON au paiement de la dette remporte 93% des voix.
Pendant ce temps, le gouvernement a entamé une investigation pour régler juridiquement les responsabilités de la crise.
Les détentions de plusieurs banquiers et cadres supérieurs commencent.
Interpol lance une enquête et tous les banquiers impliqués quittent le pays.
Dans ce contexte de crise, une assemblée est élue pour rédiger une nouvelle Constitution qui reprend les leçons apprises de la crise et qui se substitue à l’actuelle qui est une copie de la constitution danoise.
Pour ce faire, on a recours directement au peuple souverain.
On élit 25 citoyens sans filiation politique parmi les 522 qui se sont présentés aux candidatures. Pour cela, il faut être majeur et recueillir le soutien de 30 personnes.
- L’assemblée constituante commence ses travaux en février 2011 afin de présenter, en partant des avis collectés dans les diverses assemblées qui ont eu lieu dans tout le pays, un projet de Grande Charte.
Elle doit être approuvée par l’actuel parlement ainsi que par celui qui sera constitué après les prochaines élections législatives.
Voici, en bref, l’histoire de la Révolution Islandaise :
- Démission en bloc de tout un gouvernement
- Nationalisation de la banque
- Référendum pour que le peuple puisse se prononcer sur les décisions économiques fondamentales
- emprisonnement des responsables de la crise et - réécriture de la constitution par les citoyens. Nous a-t-on parlé de cela dans les médias européens ?
En a-t-on parlé dans les débats politiques radiophoniques ?
A-t-on vu des images de ces faits à la TV ?
Bien sûr que non !
Le peuple islandais a su donner une leçon à toute l’Europe en affrontant le système et en donnant une leçon de démocratie au reste du monde. C'est donc possible !!!"
Forcément...-soupir- T'as vu les paysages qu'ils on? Et tu t'étonnes après,
qu'ils soient inspirés, ces gens D'là?
LE FIL D'ARIANE
"Je me suis surprise à penser des pensées moches, tordues par l’angoisse :
Pourvu que ce ne soit pas un arabe ! Pourvu que ce ne soit pas un Afghan ! Pourvu que ce ne soit pas un musulman. Pourvu que ce ne soit pas un immigré. Avec ou sans papiers. Pourvu, Oh pourvu, que cela soit un détraqué, ou s’il le faut absolument, une ordure bien de chez nous. Avec un nom bien français, européen à la rigueur. Pour que tout le monde se taise. Et pleure. Sans pouvoir lancer aucune insulte, aucun venin, aucune polémique, n’exhiber aucune prévisible, triomphante et immonde ironie. Pour qu’on se taise et pense à ces soldats, à ces enfants. Catholique, musulmans, juifs. Soldats, tout court. Enfants, tout court. Mais où en est donc mon beau et triste pays pour que, lors d’un événement aussi grave, moi, je me détourne ne serait-ce qu’un instant du temps sacré de la compassion et que j’en arrive à penser : « Pourvu que cet abruti, cet intoxiqué, ne soit pas ceci ou cela../..."
Ariane Mnouchkine chez Télérama -
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illustrations source:Toile