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La colère des Titans (2012) de Jonathan Liebiesman

Publié le 04 avril 2012 par Flow

La colère des Titans.

(réalisé par Jonathan Liebiesman)

Un peu mieux.

 

 

J'avais juré qu'on ne m'y reprendrais jamais et pourtant, après le désastreux et horripilant remake du Choc des titans, je me suis fardé le piètre Immortels. A l'approche du second opus, je me suis dit: allez tu es un grand garçon, résiste! Eh bien non, j'ai encore craqué... Irrécupérable...

 

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Persée, fatigué par les absurdités qu'il a vécu dans sa première aventure, s'est retiré du monde depuis dix ans avec son fils Hélios. Sa paix tant méritée est menacée par une guerre entre Dieux et Titans. Il est contraint à reprendre les armes...

 

Il était difficile de faire pire que le premier opus, un des pires films qu'il m'ait été donné de voir. Mais je me disais que s'il devait être dépassé en nullité, ce serait par cette suite. Hélas (ou non), ils relèvent le niveau et offrent un spectacle moyen mais un spectacle tout de même.

 

La réalisation de Liebiesman est nettement plus efficace que celle du tâcheron français. De plus, la 3D sert ici à quelque chose. Effets surgissants et effets de profondeur sont au rendez vous. Après, la question de l'utilité est encore à démontrer. Pour moi, elle reste un gadget dont on peut se passer mais ce n'est que mon avis. Surtout, elle ne crée pas un effet de flou gênant. C'est déjà ça de pris. Pour le reste, on peut en débattre.

 

Le film en lui-même est spectaculaire (le budget va avec) et on ne s'ennuie pas. Les monstres mythologiques sont parfaitement identifiables: du cerbère au minautore en passant par le cyclope. Sans oublier les terrifiants titans. Dans le même ordre d'idée, les décors sont inspirés des représentations qu'on se fait de la Grèce antique et mythologique. Dédales, visions infernales, cités sur les collines, temples, îles perdues, etc...

 

Bref, ils se sont donnés les moyens de réussir mais ont échoué tout de même. Les personnages sont creux et cantonnés à la différenciation basique, gentils/méchants. Du coup, les acteurs s'ennuient et nous on peine à s'attacher à leur sort. En partant de là, la psychanalyse de comptoir avec le fameux meurtre du père, tombe à plat avant de s'achever chez Disney avec amour filial plus fort que tout. Pourtant, et c'est d'autant plus dommage, il y avait vraiment de quoi faire avec cette galerie de personnages pétris de jalousie maladive si caractéristique des divinités grecques. Aborder le film au travers de la fatalité et des conflits familiaux eut été, à mon sens, plus concluant. Kronos et ses fils, Zeus et les siens, Ares et Persée, Hadès et Zeus et même Agenor et Poséidon. Mais ils ont raté le coche en favorisant l'action pure. Dommage.

 

Il reste ce qui m'avait horripilé plus que tout dans le premier opus. Ce que j'appelle la mythologie champagne. C'est une sorte de pot-pourri où on ne prend dans chaque mythe que quelques ingrédients qui nous intéressent et on les mélange dans un syncrétisme crétin. Cette mode a été lancée par God of War (auquel cette colère des titans fait immédiatement penser) et pose problème dans le sens où elle vide de sa moelle la mythologie. Ici, ça ne m'a pas dérangé plus que ça, étant donné qu'ils ne se prennent plus vraiment au sérieux. Mais si le public n'est pas averti, il pourrait prendre tout ça pour argent comptant. Et ce serait triste car toutes ces légendes valent qu'on s'y intéresse.

Finalement, le résultat n'est pas aussi mauvais que je ne le pensais. Le film est dispensable mais il reste vaguement distrayant. Si vous n'avez rien d'autre à voir à la rigueur.

 

 

 

Note:

Pastèque périmée


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