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« Si rien n'est entrepris rapidement, le Mali risque dese trouver sous la menace d'une partition, de sombrer dans une guerre civile,voire de subir la domination de groupes terroristes. Il est urgent de mobilisertoutes les volontés pour empêcher une aggravation de la situation malienne. Lapassivité de la diplomatie internationale serait la pire des attitudes. Que l'Union africaine en général, et la CEDEAO enparticulier obtiennent le soutien fort et total de l'ONU et des puissancesconcernées. Que les pays ayant mené la guerre en Libye, avec les répercussionsdramatiques que l'on connaît aujourd'hui, s'engagent à fournir l'aidelogistique et politique demandée par les pays d'Afrique de l'Ouest pour rétablirl'ordre et l'unité du Mali. Que le gouvernement français assume, enfin, lesconséquences de son intervention en Libye. Les mercenaires touareg recrutés autrefois parKadhafi sont revenus au Mali avec tout leur équipement militaire. Les groupesislamistes, notamment AQMI, ont largement pillés les arsenaux libyens: c'est ceque nous dénonçons dans le rapport d'information « Le Sahel pris en otage »que vient de publier la Commission des affaires étrangères de l'Assembléenationale. Nous mettions en garde contre ces risques multiples et préconisionsune série de mesures concrètes pour remédier à la déstabilisation des Etats sahéliens.»
François LONCLEDéputé de l'EureVice-Président du Groupe socialiste chargé des questions internationales