Le SNOF rappelle sa mission, « étudier et préparer en collaboration avec les pouvoirs publics et les autorités compétentes l'application des mesures générales de protection de la santé publique pouvant se rapporter à l'exercice de l'ophtalmologie ». 2.900 ophtalmos, soit les 2 tiers des ophtalmologistes de France sont adhérents au SNOF.
Les ophtalmologistes de France vont recevoir cette semaine cette affiche à accrocher en salles d'attente, avec un constat, « 1 ophtalmologiste sur 2 partant à la retraite n'est pas remplacé ». Cette situation conduit à une augmentation mécanique des délais d'attente, avec, dans certains cas, des conséquences lourdes pour les patients qui ne sont pas traités à temps et des pathologies graves telles que les glaucomes et les DMLA, dépistées trop tardivement.
Les Français ont de plus en plus de mal à obtenir un rendez-vous chez l'ophtalmologiste : Une récente publication de l'Observatoire de l'accès aux soins mené par Ifop pour le cabinet de conseil Jalma, montrait que le délai d'attente pour une consultation chez l'ophtalmo atteint ainsi 103 jours, soit plus de 3 mois, selon les personnes ayant réellement consulté, pour une moyenne de 44 et 47 jours pour un médecin spécialiste, respectivement en libéral ou hospitalier. « Nous sommes la profession la plus touchée par le problème des délais d'attente. La situation est telle que n'avons plus la possibilité de répondre à la demande. Les patients ne comprennent pas pourquoi nous mettons parfois 6 mois voire 1 an à les recevoir », déplore le Docteur Jean-Bernard Rottier, Président du SNOF.
2 causes majeures, l'explosion des besoins, multipliés par 3 depuis 1980, liée à l'accroissement et au vieillissement de la population et la pénurie de praticiens causée par les départs en retraite, sont à l'origine de l'augmentation des délais d'attente. Selon les estimations du SNOF, la population d'ophtalmologistes aura chuté de 40% en 2025.
2 solutions simples, sont proposées par le SNOF : favoriser le développement des délégations de tâches aux orthoptistes au sein des cabinets d'ophtalmologie et doubler les flux de formation en ophtalmologie, en faisant passer le quota d'internes en médecine formés à l'ophtalmologie de 1,5 % à 3 % / an.
Source : SNOF– Communiqué Pierre Alibert