Nicolas Sarkozy a demandé à son conseiller pour les questions de recherche et de santé, le professeur Arnold Munnich, chef de service à l'hôpital Necker, "d'entrer en contact" avec Mme Sébire.
"Mme Sébire a écrit au président de la République qui a été très touché par sa lettre. Le président a demandé au professeur Arnold Munnich d'entrer en contact avec elle. [Ils] se sont parlé un certain nombre de fois ces derniers temps. Le professeur a plus parlé en tant que médecin qu'en tant que conseiller du président. Il a proposé à Mme Sébire qu'un nouvel avis soit donné sur son cas par un collège de professionnels de la santé du plus haut niveau pour que l'on s'assure ensemble que toutes les ressources de la médecin sont épuisées. Ce qui reste à prouver. Ce rendez-vous médical multi-disciplinaire aura lieu dans quelques jours si Mme Sébire en accepte le principe".
Si elle refuse, c'est qu'elle est instrumentalisée, comme le pense Christine Boutin :
"On est en train d'instrumentaliser la détresse légitime de cette femme pour pouvoir arriver à légaliser l'euthanasie. Je suis scandalisée qu'on puisse envisager de donner la mort à cette femme parce qu'elle souffre et qu'elle est difforme. Ce qui est en cause c'est la souffrance de cette femme. Elle n'est pas suffisamment entourée de médecins qui l'aident à ne pas souffrir. Aujourd'hui, nous avons les moyens, les médicaments qui peuvent permettre d'atténuer cette souffrance et la supprimer. Il y a un effet médiatique dans cette affaire. Dans l'affaire Humbert cela a été la même chose: on est en train d'instrumentaliser la détresse légitime de cette femme pour pouvoir arriver à légaliser l'euthanasie. La dignité d'une personne va au-delà de l'esthétique, et donner la mort c'est un non-respect de la dignité de toute personne. C'est un échec total de laisser penser que c'est un geste d'amour ou un progrès. Si l'on fait sauter le verrou de donner le droit de donner la mort, nous allons vers une société barbare."