Les défenseurs des animaux ont-ils un discours trop passionné ?
Face à l'immense souffrance des animaux, il n'est pas sans cynisme de s'attacher à des questions terminologiques.
Lorsqu'on évoque des vies entières de souffrances, cela a-t-il un sens de s'attarder sur des considérations de forme ?
Du point de vue de la chose elle-même, la question du choix des mots est particulièrement déplacée. En effet, quel est le vrai scandale ?
La brutalité des faits et la souffrance qui en découle pour les victimes ou la description sans complaisance de ces faits au moyen d'une langue claire et sans détours ?
Qui doit être condamné ? Ceux qui torturent à mort des êtres sensibles, les commanditaires de tels actes, ou bien ceux qui décrivent ces méfaits ?
Quel est le véritable scandale ? Massacrer quotidiennement des millions d'animaux pour les objectifs les plus triviaux ou bien bousculer les citoyens dans leurs chères habitudes de consommateurs effrénés ?
Helmut F.Kaplan (Fondements éthiques pour une alimentation végétarienne)