United a évité le piège tendu par Blackburn et porte son avance en tête de la Premier League à 5 unités.
Cinq points, c'était l'avance des citizens il y a à peine un mois. Mais alors que United enchaîne les victoires depuis la déroute du 4 janvier face à Newcastle (10 en onze rencontres), les clean sheets (6) et les buts (27) en Premier League, se payant les scalps de Liverpool, Arsenal ou Tottenham, tout en arrachant un nul impossible à Chelsea, Shitty commençait à montrer des signes de faiblesse en réalisant un 20/33 indigne d'un candidat au titre. Autre comparaison : menés 1-3 à domicile contre Sunderland, Balotelli et Kolarov en viennent aux mains. A Ewood Park, à 0-0, Rooney et Giggs feignent une mésentente sur le même genre de ballon. Le résultat fut aussi mauvais mais l'attitude ne trompe pas...
Mais revenons au match face aux Black Burnes. Ce ne fut pas un grand spectacle, donc, United confisquant le ballon (plus de 70% de possession dans chaque mi-temps) sans toutefois parvenir à se montrer dangereux, excepté un poteau de Chicharito en début de rencontre. Le même Chicharito qui n'est décidément pas à l'aise lorsqu'il est aligné seul en pointe. Un choix tactique discutable : en optant pour un 4-5-1 très prudent, Sir Alex laissait donc notre Petit Pois bien seul dans la marée bleue et blanche, déportant Rooney sur la gauche et laissant du coup Ashley Young, un des joueurs en forme ces dernières semaines, sur le banc. Si United tournait tout autour du rectangle des Rovers sans trouver la faille, Yakubu, Hoilett et Hanley se montraient très dangereux en première période et forçaient David De Gea à trois parades aussi belles que la houpette de notre espagnol de gardien, métamorphosé depuis le match aller. Menés au score, les Red Devils se seraient confrontés à une tâche bien plus ardue encore.Autre déception, la performance de Phil Jones, qui n'a pas connu un retour triomphal dans son club formateur. Aligné au milieu aux côtés d'un Carrick toujours aussi efficace malgré deux approximations sans conséquences et d'un Scholes non moins précieux, le jeune Phil a pataugé. Il faut dire que ses anciens coéquipiers ne l'ont pas ménagé, mais Mister Jones semble loin de sa forme du début de saison. La fatigue, sans aucun doute. Les minutes s'égrainent et le score reste vierge, le Sir sort enfin ses jokers : il écourte le calvaire de Chicharito et lance Welbeck, puis il fait entrer Giggs et Young pour Jones et Scholes. Attaquant vers la tribune visiteurs, où 7.000 supporters de United s'époumonent depuis la première minute, les Red Devils continuent de passer par les ailes, où Evra, à gauche, mais surtout Rafael et Valencia, à droite, n'en finissent pas de provoquer les arrières locaux. Valencia le passeur laisse alors la place à Valencia le buteur : le puissant ailier se retrouve comme souvent en position idéale pour délivrer la passe décisive, mais choisit de surprendre tout son monde en frappant ! Une excellente décision et un de ces moments importants de la saison, comme l'égalisation à Stamford Bridge ou le but de Giggs à Norwich. Pour soigner ses stats, AV25 sert ensuite Young pour le 0-2. Non contents de distancer leurs voisins bruyants au classement, les Red Devils deviennent la meilleur attaque du championnat et reviennent à un petit pion des citizens au niveau de la différence de buts.
Il serait bien dangeureux de nous emballer, à l'image de Welbeck, dont la talonnade inutile à 0-1 lui aura certainement valu un savon de la part de Fergie. On le sait, United aime se compliquer la vie. Il reste encore 21 points à prendre et un match à l'Etihad. Mais pour aborder ce choc en toute décontraction, nous devrons encore nous farcir trois équipes menacées par la descente et qui donneront tout, comme Blackburn hier soir. Viendront ensuite les Toffees d'Everton, plutôt affûtés depuis quelques semaines. S'il serait dangereux de croire que ce 20ème titre nous appartient déjà, l'optimisme est tout de même de mise : Là où city est un puceau de la course au titre, United est rôdé à cet exercice, et le retour de plusieurs joueurs trop longtemps blessés, couplé à la bonne forme des De Gea, Ferdinand, Evans, Carrick, Valencia, Young, Rooney & co nous permettent d'y croire de plus en plus.Si Arsenal nous rend service le week-end prochain, et que nous battons QPR le lendemain, la perspective d'une haie d'honneur des citizens dans leur propre stade ne sera plus un fantasme encore inimaginable il y a un mois mais peut-être une cerise presque aussi grosse que le gâteau. Le tout lors d'une saison dite "de transition" pour United...
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