Premier volet d'une série d'articles, avant notre grande transition
Dans notre monde médicalisé et hygiéniste, le placenta est un déchet, dont il convient de se débarrasser.
Pourtant, je ressens un attachement envers cet organe, protecteur et nourricier pour mon bébé durant plusieurs mois.
Aussi le conserver de manière symbolique a du sens pour moi, comme un retour à la terre pour ce compagnon de vie in utéro, qui va finir son existence en nourrissant l'arbre qui, tout comme lui auparavant, va grandir avec l'enfant.
Le placenta de la biboudavril séjournait depuis plus de deux ans et demi dans le bac à glace notre frigo moribond. Il était temps de le confier à sa nouvelle destinée.
La poupougne hardie a donc mis au service de cette opération son talent pour le jardinage. Pour elle j'avais choisi un amandier nain, dans un pot facilement transportable. Le biboudemars s'était lui, vu attribuer un olivier.
Le placenta a donc été amoureusement enterré par sa proprétaire sous les racines de SON arbre.
Un petit cube avait été découpé dans les jours suivant la naissance, qui m'a servi à la fabrication maison d'un isothérapique placentaire. Ce traitement m'a été utile pour récupérer après cet accouchement épuisant. Je l'utilise encore en cas de maladie.