genre: épique, fantastique, péplum (interdit aux - 12 ans)
année: 2007
durée: 1h55
l'histoire: Le récit épique de la Bataille des Thermophyles, qui opposa en l'an - 480 le roi Leonidas et ses 300 soldats spartiates à Xerxès et l'immense armée perse.
La critique d'Alice In Oliver:
Inutile de le préciser mais 300, réalisé par Zack Snyder en 2007, est l'adaptation d'une bande dessinée de Frank Miller.
Afin de retranscrire le plus fidèlement possiblement l'univers du comics original, le film utilise la technique d'incrustration qui consiste à intégrer dans une même image des objets filmés séparemment.
En résumé, vive les fonds bleus et les écrans verts ! Après le gros succès de Sin City, une autre adaptation de Frank Miller au cinéma, Zack Snyder s'attaque à une transposition difficile. Oui, 300 a le mérite d'être fidèle au matériel de base, le but de Snyder étant de restituer au mieux la bande dessinée sur grand écran, à la bulle près.
Au niveau des acteurs, 300 réunit Gerard Butler, Lena Headey, Rodrigo Santoro, David Wenham, Dominic West et Michael Fassbender.
L'air de rien, avec le remake de Zombie, L'Armée des Morts, Zack Snyder s'est taillé une solide réputation. Le réalisateur sait qu'il est attendu au tournant.
Clairement, 300 est une adaptation ambitieuse qui oscille entre le film épique, le péplum et le genre fantastique.
Plus que jamais, 300 annonce ce que sera le cinéma du futur, à savoir des oeuvres fantasmées, visuellement très riches et accessibles aux délires les plus inavouables sur pellicule.
En résumé, les effets visuels priment avant le scénario. Pour ceux qui auront lu la bande dessinée de Miller, cette adaptation se révélera certes fidèle, mais également peu surprenante. Zack Snyder et son équipe ont donc réalisé un travail énorme sur les séquences de bataille.
Il s'agit donc de suivre l'extraordinaire épopée de Leonidas et de ses 300 soldats spartiates.
Ces derniers sont prêts à affronter toute une armée, celle de Xerxès, composée de milliers d'hommes. Le combat est évidemment inégal et perdu d'avance.
La fin est connue de tous. Pourtant, ici, ce sont le courage, l'abnégation, le sacrifice, le don de soi et la rage de vaincre qui priment.
Derrière ce film en apparence bourrin et inoffensif, se cache une idéologie franchement gerbante: celle du plus fort.
Les faibles sont priés de s'abstenir et de se taire. Dans ce monde régi par la guerre et le chaos, seuls les hommes forts, musclés et déterminés dominent.
Les autres peuvent toutefois admirer leurs corps d'athlètes durant les batailles héroïques. En même temps, cette idéologie "nazillarde" (j'exagère à peine) est également présente dans le comics d'origine.
C'est paradoxalement le gros point faible de 300.
Certes, encore une fois, le film de Zack Snyder est particulièrement fidèle à son modèle. Pourtant, l'ensemble manque singulièrement d'émotion.
Impossible de s'attacher aux protagonistes en présence et donc, de se passionner pour les aventures de Leonidas et ses hommes.
Il manque vraiment une touche personnelle, celle d'un cinéaste qui sait faire autre chose que de suivre ligne par ligne (ou plutôt bulle par bulle) le matériel d'origine.
Sans compter une mise en scène ultra prétentieuse qui multiplie les ralentis au moindre pet foireux de nos bodybuilders affublés de slibards moules-bites rouges. A force de verser dans l'excès et la surenchère, 300 finit également par agacer.
Pire encore, certains plans soi-disant révolutionnaires sont finalement ringards, kitsches et visuellement assez moches.
Au final, même si 300 possède des qualités indéniables, c'est aussi un blockbuster artificiel, sans âme et porté par des acteurs inexpressifs et unanimement mauvais. Mais le long métrage a ses fans et est déjà considéré comme un film culte.
Personnellement, pour l'avoir revu, je ne partage pas du tout ce point de vue.
Note: 07/20