✎ À boire et à manger – Guillaume Long

Je n’aime pas les bandes dessinées. Mais étonnamment quand ça parle de tabliers et torchons de cuisine, ça titille toute de suite ma curiosité! Si vous aussi, vous êtes atteint de ce même syndrome, un * clic * suffira à calmer votre appétit…

Note de l’éditeur | Quels sont les ustensiles indispensables à tout cuisinier? Où trouver l’ail des ours? Que faire de nos amis les courges? Où aller manger si vous aller à Venise? Comment préparer un bon apéro? Et un risotto aux asperges? Et les crêpes? Ce livre est le prolongement du blog de Guillaume Long développe au jour le jour pour la rubrique gastronomique du site « lemonde.fr ».Vous ne trouverez pas dans ce livre des dosages précis., des temps de cuisson à la minute, et des thermostats à tout va, mais des expérimentations des anecdotes, des chroniques culinaires, bref à boire et à manger.

Avis sur la bande dessinée | ☆ ☆ ☆ C’est un ami qui m’a fait découvrir le blog de ce talentueux auteur illustrateur. En voyant Rose&Cook en faire un article, quelle n’a pas été ma joie de savoir qu’il existait une version papier des aventures culinaires de Guillaume Long! Un cadeau parfait pour cet ami en question. Ami-si-tu-te-reconnais et si tu lis ce message avant la remise en main propre: « Tintin! » (= ma version du ♪ tadaaa ♫). Quoi?! Comment ça, j’ai ouvert ton cadeau avant de te l’offrir? Noooon, c’est même pas vrai… (Y’a mon nez qui s’allonge, là?).  

Tout ça pour dire que ce livre est une pure merveille! En commençant par sa structure: la BD est découpée en saisons, chacune d’entre elles ayant son lot derecettes en accord bien sûr avec les différentes périodes de l’année. A l’image d’un livre de recettes, il nous est donné un index et un mode d’emploi avec idéogrammes pour nous aider à nous repérer, pauvres petits lecteurs que nous sommes: c’est super subtil (il faut le voir) et bien pensé! Entre chaque chapitre (4 donc, si vous avez bien suivi), il y a également des intermèdes comme les « carnets de voyage »: G. Long nous donne ses bonnes (ou mauvaises) adresses dans les différentes villes qu’il a pu visiter. En plus de nous divertir,   »À boire et à manger » devient l’instant de quelques pages guide touristique, sans rire j’adhère complètement.

Concernant le fond et la forme, tout est fait de bulles et de crayonnés. J’aime beaucoup les explications de recettes à l’aide de dessins: c’est ludique et toujours tourné avec beaucoup d’humour. Les instructions sont claires et simples, et parfois livrées avec quelques astuces. Chic alors! Il n’y a pas une seule et longue histoire mais une succession d’anecdotes aussi amusantes les unes que les autres. La BD est marquée par des séquences très variées qui rythment notre lecture, si bien que l’on ne s’ennuie jamais. Outre l’aspect distrayant, le livre revêt également un caractère « éduco-informatif ». Comme à l’école primaire, le lecteur apprend au fil des images les différentes variétés de la tomate ou encore the best: le « mini guide pour reconnaitre le poisson quand il n’a pas la forme du poisson ». Mouahahah.

« À boire et à manger » n’est qu’un tout petit échantillon des aventures de Guillaume Long disponibles sur son blog. J’allais dire qu’il manquait peut être que les chroniques de Pépé Roni pour un vrai sans faute mais, elles y sont aussi, discrètement placées. Pour (ré)apprendre la langue française et les mots à double sens.

Et sinon, à quand le tome II?

À boire et à manger, Guillaume Long – 141 pages, Gallimard.

Bonne lecture.