* Lady Susan de Jane Austen: lady Susan a l'âme stratégique. De nos jours, elle ferait une excellente chef d'entreprise! Elle prévoit loin. Elle aime diriger d'une main de fer dans un gant de velours. Je ne l'aime pas mais qu'importe, c'est elle qui a fait tout le sel de ma lecture. Sans elle, ce petit roman serait insipide.
Le Briseur d'Âmes de Sebastian Fitzek: il m’a manqué de pouvoir m’attacher un tant soit peu aux personnages trop réduits au rang de pions mais la priorité est donnée à l’action et aux moments d’effroi et en ce sens ce roman atteint parfaitement son but. Un bon thriller, incontestablement.
* Beloved de Toni Morrison: roman très dur et très beau à la fois mais l’émotion en moi est demeurée au second plan. C’était un grand moment de lecture, pas un réel coup de cœur, cependant.
Evil Genius, Tome 1, de Catherine Jinks: Les Aventures de Cadel Piggott raconte donc la mauvaise éducation d’un garçon qui semble charmant et à qui tout sourit. Ce que j’ai le plus apprécié c’est que l’auteur ne se prend pas au sérieux et raconte cet apprentissage avec humour. C’est tellement énorme qu’on ne peut qu’en sourire et attendre sagement l’arrivée du tome deux.
Une bonne raison de se tuer, Philippe Besson: J’ai plutôt bien aimé ce roman mais sans plus. Ici on meurt de solitude et d’indifférence par manque de communication avec les êtres chers. Le seul acte possible d’affirmation de soi et d’absence de souffrance, c' est le suicide. Adieu la vie: on baisse le rideau! C’est violent mais l’auteur entraîne le lecteur à considérer ce geste dans l’ordre des choses. La vie elle-même n'est qu'un détail.
** Room de Emma Donoghue: C’est un livre bouleversant et superbement réussi.
La fin n'est que le début, Katarina Mazetti: Trop creux, trop attendu, trop cliché! Déjà oublié!
Mufle, Éric Neuhoff: Léger quand même et surtout l'impression d'avoir déjà lu, entendu, vécu ça peut-être, bref une déception cette lecture! Le style incisif de Neuhoff? C'est bien le moins pour relever une histoire aussi indigente où il ne se passe que du très attendu. Dommage!
*Les abeilles de Yôko Ogawa: Mystères du corps et de l’esprit humain. Mystère des vies plus solitaires que celles de naufragés sur leurs îles. Qu'est-il arrivé entre temps? Je reste perplexe.
* Les Écriveurs, T1, de Frédéric Mars, un diable d’écrivain qui possède l'art et la manière de me mener où il veut jusqu’ici, pour mon plus grand plaisir!
* Sexy de Joyce Carol Oates: Les dénonciations anonymes et l'inconscience de jeunes adolescents sont ici amplifiées par la rumeur homophobe toujours prête à se déclencher au plus petit indice et les conséquences peuvent être désastreuses mais pour Darren cet épisode de sa vie lui aura permis de s'affirmer. J’ai aimé ce parti pris optimiste de l’auteur.
+ les quatre BD du mercredi
* Le Goût du Chlore de Bastien Vivès: je suis tombée sous le charme de cette histoire sans importance.
** Polina de Bastien Vivès: un album magnifique.
* Le Pavillon des Hommes, T1, de Fumi Yoshinaga, Un monde cérémonieux, distingué et cependant menaçant qui m'a vivement intéressée.
** Portugal de Pedrosa: Un bel album, vraiment!
Onze romans et quatre BD ce mois-ci. Sur ces quinze lectures, je garderai un bon souvenir de huit d'entre elles et les autres, je les ai déjà à demi oubliées.