Raymond Viger Dossiers Break-dance, Hip-hop, Gangs de rue
Suite à mon billet soulignant que La Régie des alcools, des courses et des jeux donne une permis au bar Le Pionnier sous condition de ne pas présenter de spectacles Hiphop, j’ai reçu cette invitation de la culture Hiphop avec la demande de la diffuser. Les raisons invoquées par la police de Montréal serait que le Hiphop et les gangs de rue ne font qu’un!
La communauté de la scène urbaine (Hip Hop, Rap, Reggae) ainsi que des regroupements citoyennes et citoyens du Québec demandent à la présidente de la régie des alcools, des courses et des jeux du Québec (RACJQ), Me Christine Ellefsen, ainsi qu’au ministre responsable de la régie, le ministre de la sécurité publique, M. Robert Dutil, ainsi qu’au maire de Montréal, M. Gérald Tremblay et au chef du service de la police de la ville de Montréal (SPVM), M. Marc Parent, de mettre un terme aux pratiques discriminatoires faites à l’encontre d’artistes pratiquant leur art.
La discrimination dont est victime les citoyens de la communauté Hip Hop n’est pas nouvelle mais a récemment fait surface suite à la publication de l’article de La Presse Canadienne, publié le 22 mars 2012 et ayant pour titre « Dire non au hip hop pour avoir un permis d’alcool ». Notons que cet article reflète ce que décrient nos artisans depuis longtemps.
Sur quelles études ou faits se base la Régie des Alcools, des Courses et des Jeux du Québec pour opprimer les artisans de spectacle Hip Hop et de rap ? La régie discrimine donc ouvertement toute une culture en se basant sur des préjugés qu’elle véhicule maintenant aux propriétaires qui se voient les deux mains liées pour l’obtention de ce « privilège ». De plus, encore une fois, on exclue complètement l’accès d’une culture et son émancipation en sol québécois dans des lieux festifs, le tout, basé sur des stéréotypes. Par conséquent, le gouvernement québécois est maintenant porteur d’un message discriminatoire qui va à l’encontre de sa propre charte de droits et opprime ses citoyens.
Nous croyons que c’est pratiques discriminatoires et les différentes injustices que vivent les artistes urbains vont clairement à l’encontre des valeurs de la charte des droits et libertés du Québec. C’est pourquoi, nous demandons immédiatement de mettre fins à ces pratiques.
Mardi à midi devant les locaux de la Régie des alcools, des courses et des jeux
1, rue Notre-Dame Est, 9e étage, Montréal