Que des potes musiciens partageant les mêmes principes et goûts se rassemblent et forment un groupe de musique dans le garage de grand-mère, on peut appeler cela une pratique courante. Seulement, quand quatre potes originaires de Portland et des bois de l’Alaska décident de s’appeler Portugal. The Man, on ne sait pas vraiment à quoi s’attendre. Découvons !
On aurait peut être tendance à penser que le folklore portugais déteindra sur un groupe qui se revendique de la famille Pop Rock psychédélique nouvelle génération. Et déjà pourquoi le point après Portugal ? Tant de questions inutiles car loin de ces idées préconçues, c’est avec une joie inattendue que l’on découvre ce groupe qui regorge d’un fantasque talent.
A votre avis, qu’est ce qui différencie notre époque de celle de nos parents ? La réponse est bien simple et semble s’imposer : à l’époque de nos géniteurs, le talent était ponctuel à tel point qu’un artiste se démarquait facilement et acquérait une notoriété qui lui collait à la peau des générations durant. De nos jours, les artistes pullulent mais ne marquent pas forcément les esprits. Alors les petits passionnés de musique comme moi se sentent largués. C’est donc dans ce contexte bourdonnant de talents comparables à des protons instables que les Portugal. The Man ont le génie de se démarquer. On est alors vite séduit par leurs compositions épurées, entraînantes et baladeuses. John Baldwin Gourley à la voix acidulée et haute perchée arrive facilement à nous transporter vers un monde de couleur haute définition à l’image du style qu’ils dégagent.
Discographie riche de sept albums depuis la création du groupe en 2004, ces braves américanos ont tout pour plaire et carburent au fuel au son de leurs créations. Preuve à l’appui, la délicieuse composition So American (issue de l’album In the Mountain In the Cloud sorti il y a un peu moins d’un an) saura éveiller vos sens d’aficionados.
Ne boudez plus votre plaisir car nos effrontés portugais américains ne boudent pas le leur ! Voici donc de quoi titiller votre curiosité :
People Say (The Satanic Satanist)
The Dead Dog (American Ghetto)
Myriam (Myriam )
Passionnée par la culture rock, cinéphile avérée et souvent raillée pour mes goûts old fashion, je suis celle qui ressuscite pour vous les sonorités égarées par le fil du temps.