Suite à un déplacement dans le Var et à une visite sur le circuit Paul Ricard du Castellet, certaines rumeurs prévoyaient en effet que l'annonce serait faite aujourd’hui mais il va encore falloir que les français, qui ont perdu leur Grand Prix national depuis 2009, patientent un petit peu. Néanmoins, le projet du Grand Prix de France devrait rester au sein de l'actualité ces tout prochains jours, avant, peut-être, une véritable officialisation.
François Fillon a précisé : "Bernie Ecclestone vient de nous faire parvenir un projet de contrat, qui est un premier aboutissement des négociations engagées depuis plusieurs mois déjà. Nous disposons donc maintenant d’une base concrète de discussions. La France met tous les atouts de son côté et avance à la fois dans son organisation et dans les négociations avec les autorités de la Formule 1. Je forme le vœu de revenir rapidement dans le Var pour l’annonce de ce qui serait une très belle fête populaire et sportive."
Fillon a aussi fait part de toute sa motivation, assurant qu'il ne laisserait pas tomber les négociations si quelques difficultés se présentaient, notamment concernant le prix de plateau - habituellement très élevé - qui est exigé par la FOM. Le premier ministre a également précisé que le projet le plus probable avait toujours été celui du Paul Ricard, tant en termes d'installation et d'organisation que d'accords politiques, et que le mode de l’alternance d'une année à l'autre avec un GP dans autre pays était la solution économique la plus viable dans le contexte actuellement difficile que traverse le monde entier.
"Je souhaite le retour d’un Grand Prix en France, comme passionné de sports automobiles bien sûr, mais aussi parce qu’un grand pays de l’industrie automobile comme la France doit avoir son Grand Prix. Les français sont très attachés à la Formule 1, comme ils le sont au rallye ou à l’endurance. L’engouement suscité par la présence en 2012 des trois pilotes français Romain Grosjean, Charles Pic et Jean-Éric Vergne le prouve. D’autre part, il faut remarquer que l’organisation d’un événement sportif de cette envergure est porteuse de rayonnement international, de retombées économiques, de développement touristique et de création d’emplois pour la France et notamment pour les collectivités qui accueillent l’événement.
Ce retour doit ainsi se faire dans les meilleures conditions, c’est pourquoi le choix s’est porté sur le Castellet, qui a accueilli en de nombreuses occasions un Grand Prix de France et qui présente aujourd’hui toutes les conditions pour le faire à nouveau. Je veux également souligner l’engagement et la qualité du travail mené avec les collectivités varoises. Ce projet se doit d’être vertueux, en particulier au regard de l’exigence absolue de responsabilité dans l’engagement des deniers publics. C’est pourquoi nous avons fait le choix de l’alternance avec un autre Grand Prix, qui n’est pas encore défini. C’est aussi pourquoi je souhaite que le budget soit raisonnable, en particulier en ce qui concerne ce que l’on appelle le prix du plateau. Je précise également que l’État ne contribuerait pas financièrement à la tenue d’un Grand Prix mais jouerait un rôle de caution au sein du GIP (Groupement d’Intérêt Public) chargé de l’organisation," a expliqué François Fillon.