Great Power / Great Responsability
Saison 1, Episodes 1 et 2 sur 26
Diffusion vo: Disney XD – 1er avril 2012
Il est jeune, il a été mordu par une araignée, il est spiderman ! Et le Shield veut le recruter pour le rendre ultime !
Nouvelle, nouvelle, nouvelle série sur Spiderman, le héros préféré de l’éditeur de comics Marvel. Après l’arrêt brutal et tristoune de Spectacular Spiderman, la meilleure série sur Spidey à ce jour, il fallait faire fort pour reprendre le flambeau. Et ce nouveau départ me laisse plus que perplexe.
On ne peut déjà pas reprocher à la série de vouloir s’éloigner des habituels poncifs attachés à l’homme araignée. Tante May est jeune et dynamique, on évite un épisode sur les origines et Spidey fait équipe. Admettons. Après tout, Spidey a eu une longue série en comics papier il y a quelques décennies où il faisait à chaque numéro équipe avec un autre super héros. Et en plus, la série nous propose 4 autres héros « inédits » en animation, avec Ava Ayala, la cinquième White Tiger (même pas encore apparue en comics en version française – Avengers Academy 20), Luke Cage, alias Powerman, Danny Rand alias Iron Fist et Sam je ne sais plus comment alias Nova. Ok, une équipe intéressante dans l’idée, sorte de nouvelle formule des « héros à louer » (une équipe indépendante de super héros Marvel). Mais le problème est qu’ils sont tous adultes normalement, hormis la nouvelle White Tiger. Moi, perso, ça me bloque. J’aurais aimé qu’ils soient plus vieux, pas forcément trentenaires, mais plus vieux, plus expérimentés, afin d’aider Spiderman à progresser.
L’autre problème que j’ai est l’appelation Ultimate Spiderman alors que ça n’a strictement rien à voir avec le comic du même nom, même pas de loin (hormis l’idée d’entrainer Spidey par le shield, idée qui dure 2 ou 3 numéros vers le numéro 145, mais là encore c’est totalement différent.) Pourquoi avoir alors appeler la série ainsi ? Ils auraient carrément pu appeler la série new avengers ou young avengers, un truc dans le genre. Au moins, ça aurait été plus cohérant.
Enfin, dans ce qui ne m’a pas plu, c’est l’humour. Trop présent, parfois efficace (comme la seconde chute de l’héliporteur ou le passage en moto), parfois non. Globalement, j’ai eu l’impression que l’épisode a voulu trop en balancer, pour être sûr que tout le monde rigole au moins à un moment. Sauf que du coup, entre un Spidey qui blague toutes les 30 secondes, les situations comiques qui s’enchainent et les interludes « décalés », on frole l’indigestion et cela nuit à l’ensemble. Et puis, Marvel et Disney XD avaient vraiment besoin d’une série animée aussi humoristique alors qu’elle possède déjà Super Hero Squad show qui remplit parfaitement ce rôle ? Je trouvais l’équilibre entre le sérieux et le comique beaucoup mieux réussi dans Spectacular Spiderman. Phénomène aussi amplifié par le fait que j’adhérais plus à l’humour de SSM, plus second degré, plus humour noir que cet humour qui est plus à destination du jeune public.
Dans les bons points par contre, on a droit à un scénario très dynamique, très bien rythmé, signé par un maitre du format super héros animé, Paul Dini. Il rend l’épisode très plaisant à suivre. Ca bouge bien, ça avance bien, les idées sont bonnes la plupart du temps. Il manque juste un chouïa de Peter Parker et de sa vie d’ado. Mais les épisodes suivants équilibreront peut-être mieux cette partie, histoire de donner un peu de profondeur à MJ et à Flash.
L’animation aussi s’en sort bien, tout comme la réalisation. On a un ensemble qui est très dynamique visuellement et les encarts étranges s’intégrent bien (genre le Spidey espagnol). L’ensemble rappelle la série Teen Titans et c’est plutôt un bon choix tant cette série était réussie.
Bref,
Ce double épisode pilote ne m’a pas complétement convaincu, la faute principalement à un humour trop présent et parfois trop « jeune public » pour vraiment faire mouche. On sent clairement la volonté de la série de prendre modèle sur Teen Titans, ce qui est une bonne chose mais il aurait fallu aussi s’inspirer de son humour, plus discrêt et à multiples niveaux, permettant ainsi de contenter jeunes et moins jeunes. Là, la série semble prendre une orientation trop pour les 6-10 ans (ce qui n’est pas un reproche en soi), délaissant les plus âgés et du coup, je ne tombe pas vraiment dans la cible visée. Dommage.