Buzz : Sympathiques et enthousiastes. Ce sont les premiers mots qui me viennent à l’esprit lorsque je rencontre fin mars Romain Lévy, Clovis Cornillac et Pascal Demolon pour la première fois. Le réalisateur et les comédiens sont venus à Rouen mercredi 28 mars pour présenter au public le film qui va devenir sans aucun doute LE film à voir absolument ce printemps. Une comédie sur fond de radio leader qui regroupe des animateurs punchy et vanneurs : Radiostars.
Dans le hall d’un grand hôtel rouennais, Romain Lévy (photo) m’accorde quelques minutes de tête à tête inoubliables. Ce petit homme a déjà quelques comédies à son actif en tant que scénariste. Casquette vissée en permanence sur la tête (un petit air de Spielberg), Romain vous regarde droit dans les yeux et se lance dans une interview vérité qui vous donne l’envie irrésistible de vous lancer avec lui dans l’aventure. Il parle vite et beaucoup. Il écoute aussi avec attention, s’intéresse à vous et vous captive, créé une relation amicale qui vous met à l’aise tout de suite. En tout cas, moi, ça m’a donné envie de prendre la route avec eux et de faire partie de cette bande de joyeux lurons, bosseurs et passionnés de leur métier.
On the road again and again
Frustré par la perception des autres réalisateurs, il réalise avec Radiostars, son premier film en toute honnêteté et perspicacité. Une histoire en grande partie autobiographique. Manu Payet, animateur radio sur NRJ pendant 10 ans, dont 5 ans de Morning connaît bien le sujet.
Romain Lévy et Mathieu Oullier se sont inspirés de leur expérience pour écrire le scénario à l’insu du comédien. Romain, qui a vécu aux Etats Unis, est fan de Judd Apatow et surtout il voue une adoration au film de Cameron Crowe Presque Célèbre. Il parle de la radio comme d’une famille dans une ambiance particulière. C’est en France, qu’il a rencontré Manu et découvert cet univers grâce à lui. La plupart des autres comédiens, en dehors de Clovis Cornillac, étaient inconnus mais ne vont pas le rester longtemps.
« Nous c’est le Breakfast Club. Enchantés ! »
Construit à la façon d’un road movie, le film réunit l’équipe du Breakfast Club. Les animateurs bannis pour leurs frasques et leur baisse d’audience, partent sur les routes de France à la reconquête de leur public. « Chez les gens ». Depuis plusieurs mois, l’équipe du film refait inlassablement le même parcours.
En tout, ce ne sont pas moins de 110 décors qui ont été utilisés pour le film. Romain Lévy en est à son 4e voyage : repérages, tournage, promo… Le gaillard fait preuve de passion lorsqu’il évoque ses propres expériences d’années radio et son amour du cinéma. Avec beaucoup de verve et d’humour, les dialogues du film sont cinglants mais jamais vulgaires. Des répliques sarcastiques et directes balancées comme des missiles. Un univers essentiellement masculin à la gouaille bien cinglante mais dont chaque personnage présente aussi un côté tendre et aimable.
Ces types moqueurs qui se balancent des vannes à longueur de journées ont aussi leurs blessures et leurs phobies. Pour le réalisateur, il semblerait que ce soit toutes sortes de bestioles. A plusieurs reprises, il évoque l’image du serpent dans le ventre pour décrire ceux qui sont rongés de l’intérieur et ne vont pas au bout de leurs rêves.
Promo et réseaux sociaux
Le film présenté au public en avant-première a reçu son approbation unanime. Partout où elle passe, l’équipe provoque l’enthousiasme et le rire. Récompensé dans plusieurs festivals, dont le grand prix du Festival de l’Alpe d’Huez 2012, le film est déjà culte avant sa sortie en salles. Adepte des réseaux sociaux, toute l’équipe s’est mobilisée pour être accompagnée jusqu’à la présentation le 11 avril. Réalisateur, scénaristes, comédiens sur Facebook ou twitter ils sont partout. Les commentaires fusent et les compliments sont incontournables à chaque projection. N’hésitez pas à les suivre, ils vous retwitteront, trop heureux de partager avec vous leur promotion.
Le film étant soutenu par une super bande son, vous ne pourrez pas vous empêcher de chantonner avec eux. A Rouen, ils nous ont interprété leur chanson culte et purement fantasque du film. A cappella, et en chœur, en voici un extrait (l’image n’est pas terrible mais l’interprétation valait bien que je la partage avec vous) : « Maintenant, tu montes le son…et tu fermes ta gueule ! ». C’est une réplique du film… Enjoy !
Mrs Peel