24 décembre 2012. New York est assaillie par une armée de monstres venus des profondeurs de la Terre. Les Mayas nous avaient prévenu*. Square Enix les a écouté. The 3rd Birthday sur PSP raconte l’histoire de Aya Brea, membre du CTI, sorte d’organisation antiterroriste créée pour lutter contre cette menace appelée “Twisted”.
Alors qu’elle dispose déjà d’un corps de rêve grâce au travail du designer Tetsuya Nomura, Aya possède la capacité d’intégrer celui des autres (l’Overdive) - en conservant toutefois le sien visuellement, pour le plaisir des yeux - et est projetée dans le passé dans le cadre de différentes missions visant à empêcher la venue destructrice des Twisted. Un scénario tordu je vous l’accorde.
On notera avant toute chose que The 3rd Birthday est un jeu d’action à la troisième personne en anglais uniquement. Personnellement, ça ne me gêne pas ; cette absence de localisation en français témoignait déjà, plusieurs mois avant la sortie de la PS Vita, de l’arrêt des dépenses en traduction/localisation dans le développement de jeux PSP.
On est accueillis par un générique reprenant différentes séquences CGI ainsi que de rares phases de gameplay. Comme à l’habitude avec Square Enix, les cinématiques sont rudement belles ! Ce sentiment est amoindri une fois qu’on se lance dans le jeu par une ambiance graphique plutôt sombre et des décors peu chatoyants.
Normal, c’est l’apocalypse !
On avance dans la ville ou dans des bâtiments selon un principe de couloirs. On se déplace avec le stick analogique, la croix de direction permettant de passer d’une arme à une autre. On dispose d’un bouton de tir et un autre permettant de lancer une grenade. Le bouton X permet d’effectuer des actions limitées (sauter des barrières, grimper/descendre des échelles…) ainsi qu’un déplacement d’esquive.
Rien de bien transcendant côté gameplay. Ce type de jeux d’action à la troisième personne se trouve vite limité par l’absence d’un deuxième stick analogique. Et comme la caméra ne suit pas l’action comme on le voudrait, il faut sans cesse avancer et régler la caméra si on veut voir à l’avance ce qui nous attend plus à l’avant dans le niveau. Frustrant, malgré une visée automatique et la possibilité d’indiquer à ses coéquipiers les cibles à canarder à l’unisson.
The 3rd Birthday devient aussi vite répétitif malgré son système bien foutu et simple de changements de corps. L’idée étant à la fois de se rapprocher de ses cibles, avec éventuellement de meilleures armes, et de garder le plus de soldats/humains en vie. Car cela compte dans votre score en fin de niveau.
La barre d’énergie se recharge avec le temps, ce qui n’empêchera cependant pas votre personnage de mourir souvent, en particulier lors des phases de poursuite Reaper dans lesquelles un gros monstre balèze vous court derrière, la fuite via l’Overdive demeurant alors votre seul salut.
Face à certains boss, il va falloir découvrir leurs points faibles et non pas se contenter de tirer bêtement dans le tas ; l’Overdive est souvent nécessaire pour arriver à vos fins là-aussi.
Les armes, par contre, sont limitées en cartouche. Il est plus que conseillé de les customiser avant d’aller batailler. On peut par exemple augmenter la capacité, la précision mais aussi upgrader son personnage via un système de répartition de points BP pas très facile à appréhender.
Un côté RPG donc, applicable également aux costumes, aux armes que l’on peut acheter et améliorer. D’ailleurs, mon personnage n’a toujours pas eu l’occasion de changer de vêtements : du coup sa tenue sexy de combat se réduit comme peau de chagrin et, me connaissant, je doute que je la lui en fasse changer…:)
L’histoire de The 3rd Birthday paraît bien “brouillon”, avec une héroïne amnésique dotée d’étranges pouvoirs et des voyages dans le passé dans lesquels on se perd parfois. Le tout est desservi par une bande son qui ne colle pas du tout à l’ambiance mais qui a le mérite de vous indiquer quand il n’y a plus de Twisted à abattre, histoire de relâcher le stress.
C’est la version The 3rd Birthday: Twisted Edition que je me suis procurée grâce à un comparateur de prix en ligne. Le prix n’était pas si cher mais le contenu de cette édition est quand même bien léger. Outre un boitier de couleur rouge rangé dans une boîte en carton souple, celle-ci contient 2 petites lithographies, un petit artbook de 48 pages et deux codes pour télécharger le costume de Aya dans Dissidia 012 Final Fantasy ainsi que 50% de réduction sur Final Fantasy II.
Un happy (3rd) birthday?
Ces quelques heures avec The 3rd Birthday me laissent quelque peu perplexe : l’action reste bourinne dans l’ensemble et les changements de corps ne font plus leur effet à la longue. Le scénario incompréhensible limite fortement l’immersion du joueur. C’est peut-être pour cela que la série Parasite Eve n’a jamais été distribuée officiellement chez nous ?
Graphiquement, je n’ai pas trouvé le jeu si beau ; c’est peut-être à cause de mes expériences récentes sur PS Vita cela dit. Il n’est pas horrible, loin de là, mais outre une Aya (trop) bien modélisée, le reste n’a pas su me convaincre.
Si vous avez envie de passer un bon moment avec votre PSP, The 3rd Birthday risque de vous intéresser. Si vous recherchez cependant un bon TPS, je vous recommande plutôt Resistance Retribution. Autrement, attendez que son prix s’affiche à celui des jeux PSP Essentials avant (moins de 10 euros).
* Les Mayas indiquent un changement radical à l’échelle mondiale le 21 décembre 2012 à ce qui se dit.