Editions Rivière Blanche194 pages17 euros
Résumé :
Dur d'être un Terrien élevé par le peuple Jadoin, des pirates... surtout quand on s'entiche d'une femme promise à son frère adoptif!Marcus Mardel l'apprendra à ses dépends. Banni de son clan, il se retrouve sur la planète Tanope où il rencontre Raugri, un félin humanoïde bougon et asocial. Ensemble, dans le but de devenir prospecteurs, ils acquièrent un astronef, surnommé un soir de beuverie Le vieux mais joli lapin rose. Problème, pour le faire fonctionner, il lui faut un chiffonneur, et seul cet appareil permet la navigation intergalactique. Mais en ces temps troublés où certaines technologies se sont perdues, les chiffonneurs se font rares... de quoi déclencher, peut-être, la guerre des chiffonneurs...
L'avis de Dup :
Des astronefs, des planètes, des astéroïdes, des univers parallèles, des trous noirs, des armes plasmatiques, etc, vous avez là la liste non exhaustive de tout ce que je n'aime pas dans la science-fiction... et pourtant je me suis régalée avec ce livre de Thomas Geha !Peut-être parce que le vaisseau spatial de Marcus et Raugri s'appelle Le vieux mais joli lapin rose ? Non, parce que l'écriture de Thomas est toujours un bonheur à découvrir, malgré les nombreuses coquilles qui parsèment le récit ( et ça c'est vraiment dommage ).Les personnages sont hauts en couleur et terriblement attachants, et je crois bien que c'est ça le plus de cet auteur.Marcus, une grosse brute un brin macho, mais Thomas lui offre des excuses : c'est l'éducation jadouine qui l'a rendu comme ça. Être le plus fort pour écraser les autres, telle est leur devise. Il a ses blessures aussi, la mort de celle qu'il aimait, assassinée par son propre frère, le bannissement de son peuple adoptif, etc. Et malgré tout ça, il a un coeur énorme notre Marcus.Raugri le râleur, un chat humanoïde toujours de mauvais poil : " Je ne suis pas un chat bordel !"L'amitié qui lie ces deux là est géniale. Ils se cherchent en permanence, se trouvent, se fritent et s'adorent.Les dialogues sont pleins d'humour et de réparties, un franc-parler qui les rend très actuels même si on est en 2730. Le sourire reste accroché aux lèvres tout du long de la lecture de ce récit. Un récit dont Marcus est le narrateur, ce qui m'a forcément amenée à faire l'amalgame Marcus/Thomas ! :))La plume de Thomas au milieu de ces boulons reste poétique : " Nous nous sommes mis debout, dans un même élan, comme deux roseaux relevés par une accalmie soudaine du vent ".Dans l'accumulation de termes scientifico-techniques destiné à montrer qu'on est bien dans le futur il y a de l'humour : " Un débarras. Une multitude d'objets traînaient là sous des monticules de poussière. Beaucoup de matériel aéronautique. Des pièces de moteur, des pistons, des pots gorgés de vis, de l'isiop ( une marque de peinture composée de nanorobots qui, reliés à un ordinateur de bord, permettaient de se camoufler dans l'espace -- technologie ô combien désuète), ..." J'adore ! il y a même des nanomédics qui reliés aussi à un ordi soignent tout seul !En revanche je me propose de donner des cours de zoologie à Thomas parce que un regard blafard et un double menton, cela ne m'évoque absolument pas l'allure d'un oiseau de proie ! :DBref un livre bien divertissant, qui s'affiche comme tel et qui remplit bien sa mission. Moi je ne demande qu'une chose : la suite, parce que zut, j'aimerai bien savoir s'ils vont retrouver Romuald quoi ! :))