Le sommeil et moi, quelle histoire

C'est tout simple pour vous, le soir c'est "Bonne nuit!" et à demain.
Hélas pour moi, c'est le début de l'enfer.
Ça fait 16 ans que ça dure.
16 ans c'est long.
Je te ferai bien le calcul du nombre de nuits si j'avais pas eu 5/20 au bac de maths.
Et j'étais en littéraire, c'est pour dire.
Des docteurs ont parlé d'une surdose de morphine. D'autres, d'un choc psychologique.
Kikou, vous êtes sur un blog psycho-socio-dramatico-tragique.
Bref, quoi qu'il en soit, moi je dors pas. Ou peu. Ou mal, au mieux.

Enfant, en vacances, quand je dormais avec mon petit frère, je le réveillais en pleine nuit. Je crois que j'étais un peu jalouse.
Je lui demandais ensuite qu'il m'apprenne à dormir. Pendant longtemps j'ai cru que je savais pas faire.
Il avait à peine 5 ou 6 ans, et il me répondait "Ben tu fermes les yeux". Ce à quoi je répondais à mon tour "Maiiiis noooon, ça marche pas moiiiii !!!". Je l'embêtais, il pleurait. J'étais plus la seule à pas dormir, et ça c'était cool.
Au fil des années, j'ai tout testé :

• L'euphytose
• La tisane
• Compter les moutons
• Prier
• Des somnifères
• Des séances de sophrologie
• Un coussin relaxant

Et j'en passe...
La dernière de ma mère : M'acheter des lunettes de nuit qui diffuse des ondes favorisant le sommeil.
Elle a trouvé ça sur internet.
Cuicui. Ma mère est un pigeon.
Ce qui m'agace au plus haut point aussi, c'est les gens qui, de bon cœur je suppose, te donnent plein de conseils : "Mais bois un verre de lait chaud!", "Prends donc une camomille".
Mais bien sûr. Et si je la bois cul sec, je dors pendant 3 jours, c'est ça?
Bon, je suis peut être un peu dure, ça part sûrement d'un bon sentiment. Mais s'il vous plait les gens, arrêtez les blagounettes du genre "Bourre toi la gueule, mouahah tu dormiras t'inquiète". Et ta sœur?
Vis ne serait-ce qu'une seule semaine ce que j'endure depuis des années, et je mets ma main au feu que je te retrouve en HP en train de faire la poule au réfectoire.
Allez, fais de beaux rêves.
Grrr.

Vénère comme pas deux