Ils ont perdu historiquement une majorité qui leur appartenait depuis que la canton de Vaud est ce qu’il est. Alors bien sûr on minimise à droite. On rappelle un bilan en demi-teinte, on se gargarise de mots.
Mais la victoire de l’alliance rose-verte est totale dans la mesure où même dans certaines campagnes reculées, le blochérien de service Voiblet, candidat contesté de l’alliance, a mordu la poussière.
Enfin serait-on tenté dire, car depuis que ce parti existe dans sa forme actuelle, il n’est qu’un corps étranger nuisible à la démocratie. Croire en sa supériorité éternelle et sa capacité d’apporter le salut au petit peuple tout en lui mitonnant des solutions extrêmes et déséquilibrées à l’abri de ses cuisines, c’est fini.
On objectera que le Grand Conseil n’a pas de majorité rose verte. Qu’à cela ne tienne, le mouvement du changement est en route. Sauf à passer encore une fois et durant quelques années pour des imbéciles irresponsables, les tenants de la politique néo-libérale devront mettre en sourdine leurs combats d’arrière-garde.
S’ils veulent espérer reconquérir une fois la majorité gouvernementale, une guerre des tranchées ne leur sera pas utile. Mais sans guerre des tranchées, on perd aussi en visibilité, et donc on amenuise ses chances de reconquérir une fois le terrain. Enfin, réjouissons-nous, on est tranquilles pour 5 ans. Au moins.