« A la télévision, c’était l’heure des informations. Le volume du poste était un peu trop fort. « Tu peux couper ? » demanda Yukari. Junko éteignit avec la télécommande. Elletrouva bizarre qu’elle lui demande d’utiliser la télécommande alors qu’elle aurait pu toucher l’écran en tendant simplement le bras. Junko éteignit malgré tout la télévision. Elleeut l’impression que le visage présentateur qu’on voyait souvent sur la chaîne 6, ou dans les magazines, avait été comme avalé par le poste. Junko aimait fixer l’écran quand l’image disparaissait. » Murakami Ryû Lignes
C’est le mardi sur TF1 que commencent mes semaines, avec Dr House. La mère de Cuddy (épatante Candice Bergen) est hospitalisée mais refuse d’être soignée par House, lequel pousse Cuddy à affronter sa mère et rend chèvre sa jeune assistante en la virant et la rengageant plusieurs fois. Je n’entre pas plus loin dans le résumé du scénario car ce soir il est particulièrement riche en cas de conscience, roueries psychologiques et complications machiavéliques. Dans le second épisode le toubib se mêle de la vie sentimentale de son pote Wilson. Excellente soirée à l’hosto.
Mercredi je suis sur deux chaînes à la fois. SurTF1 je regarde le match de football Marseille/Bayern de Munich mais le résultat était écrit par avance, tout comme les chrétiens dans l’arène aux lions où se sont toujours les premiers qui se font bouffer. Une première période équitable mais la suite voit les allemands s’imposer (2-0) sans forcer, à l’issue d’un match quelconque. Le match retour à Munich risque d’être le pire cauchemar des Marseillais. Heureusement, il y avait aussi sur France4 un excellent épisode de Sherlock. Le détective modernisé par les scénaristes, revisitait le mythe du Chien des Baskerville et c’était très réussi. Finalement, sur TF1 comme sur France4, à la fin la cabane tombait sur le chien. Pauvre bête, pensai-je malgré moi.
Jeudi sur ARTE, Les enquêtes du commissaire Winter. Cette série entamée la semaine dernière va à l’encontre des séries policières classiques de notre époque, c’est long, c’est lent, presque soporifique, mais pourtant… c’est fascinant ! J’étais comme hypnotisé devant mon écran par l’ambiance lourde et mortelle, les images sombres et pluvieuses, la galère dans laquelle Winter était plongé. Le genre exact de programme qui conforte les détracteurs d’ARTE, mais qu’ai-je à faire de ces gens ? Une bonne soirée.
A la télévision, c’était l’heure des écrans de pub. Le volume du poste était un peu trop fort. Quelque soit le niveau du volume, pour la pub je trouvais toujours le son trop élevé. « Tu peux couper ? » demandai-je à ma femme. Elle éteignit avec la télécommande. Le silence soudain, me perça les oreilles.