Ce roman qui est loin d'être désagréable à lire, se situe dans une case éditoriale très particulière puisqu'il vise les jeunes adultes, probablement les 20 à 30 ans. Je ne le suis plus. Est-ce pour cela que je ne suis pas des plus enthousiasmées par ce récit - une dystopie en deux volumes appelée sans doute à devenir un film bientôt?Il s'agit d'un conte d'avertissement en prévision d'un temps post-apocalyptique comme il s'en publie de plus en plus. L'auteur dit avoir été influencée par l'épisode de la grippe A pour laquelle on n'arrivait pas à produire suffisamment de vaccins. Ici les middlers ont succombé à une épidémie et il ne reste plus de vivants que les grands vieillards centenaires et les très jeunes gens. Les orphelins sont pourchassés et affamés. Pour survivre il leur faut vendre leur corps aux anciens qui possèdent la richesse. Grâce à cette banque des corps, ceux-ci peuvent revivre leur jeunesse.L'auteur a déclaré ne vouloir critiquer personne mais désirer que la réflexion se fasse après s'être diverti une fois le livre terminé. Elle espère que le lecteur se posera alors la seule question intéressante: Qu'est-ce que je ferai dans cette situation? En réalité, je n'ai pas eu le temps de méditer à ce sujet tant les rebondissements s'enchaînent à toute allure. Pas le temps de s'ennuyer ni de réfléchir. Il faut juste se laisser prendre par le rythme infernal des transformations à outrance. Nul doute que ce roman plaira au public visé. En ce sens, c'est une réussite comme l'ont été : Hunger Games, Uglies, Incarceron. Starters, Lissa Price, 452 pages, mars 2012, Collection R, Robert Laffont, ICI.