Certes, les supporters de Liverpool diront que la défaite d’hier sur la pelouse de St James Park face à Newcastle a été précipitée par les mauvaises décisions arbitrales, notamment un penalty non sifflé pour une main de Simpson alors que le score était toujours nul et vierge, et un hors-jeu non signalé de l’attaquant de Newcastle Papiss Cissé sur son deuxième but (59eme). Mais au final, en dépit de ces évènements de jeu, Liverpool a sombré dimanche une nouvelle fois. Une sixième défaite en sept rencontres de Premier League, ce qui est la pire série de résultats du club depuis 59 ans souligne le Daily Mail ce lundi.
Pire même : sur ses douze derniers matches de Premier League, Liverpool n’a pris que huit points sur trente-six possibles. Soit quatre de moins que Roy Hodgson, limogé il y a un peu plus d’un an maintenant. L’effet Dalglish, ancienne légende du club en tant que joueur ou manager, a-t-il vécu ? Car malgré le soutien actif de ses patrons qui ont dépensé 136 millions d’euros pour reconstruire leur équipe, le bilan sportif est décevant, même si le technicien écossais a permis à son club de renouer avec les titres en remportant la Carling Cup le mois dernier et reste encore en course en FA Cup. Car les 54 millions dépensés pour des joueurs moyens comme Henderson, Downing ou Adam, ainsi que le transfert le plus cher de l’histoire pour un joueur britannique avec Andy Carroll acheté 48 millions d’euros en janvier 2011 laissent planer le doute sur les choix opérés par le manager des Reds depuis son retour aux affaires.
« You’re going to be sacked in the morning ! » (« Tu seras viré demain matin ! ») chantaient dimanche les supporters de Newcastle à l’attention de Kenny Dalglish. Huitième de Premier League, à 31 points du leader Manchester United, Liverpool pointe également à seize longueurs de la quatrième place qualificative pour le barrage de la Ligue des champions, qui était l’objectif avoué de ce début de saison. Conséquence, Liverpool sera privé de la plus grande compétition de clubs au monde pour la troisième fois consécutive. Alors quand Kenny Dalglish déplore « manque de ressources suffisantes dans l’effectif pour pouvoir évoluer sur tous les tableaux » son propriétaire américain doit s’étrangler. D’autant que même au sein de son vestiaire, le technicien écossais semble fragilisé. La preuve en est lors du remplacement d’Andy Carroll qui agacé est rentré directement au vestiaire : « Nous n’avons pas de problème avec les gens qui montrent le désespoir, la déception ou de la frustration. Mais nous avons besoin de la canaliser mieux. Mais nous allons essayer de rester calme et allons régler les problèmes que nous avons » a déclaré Dalglish à l’issue du match.
Il le faudra et vite car se profile la demi-finale de la FA Cup face à Everton. Une nouvelle défaite face au rival local que Liverpool devra affronter sans Pepe Reina, pourrait provoquer la chute de Kenny Dalglish plus que jamais sous pression. Ce qui après son passage à Newcastle en 1985, serait à nouveau son plus grand échec de sa carrière de manager.