Un pas de plus vers la pédagogie (By Christelle)

Par Lifeproof @CcilLifeproof


Je trouve la couverture du catalogue magnifique !

Chers lecteurs, aujourd’hui nous ne parlerons pas d’art contemporain  mais de médiation, ce qui est tout de même un de nos créneaux préférés chez Lifeproof.

J’ai l’impression d’avoir assisté à une belle avancée en la matière lors de ma dernière visite au musée du Louvre pour admirer les trouvailles archéologiques faites dans le Rhône à Arles depuis 2007.

En effet, outre les sculptures sublimes comme l’esclave gaulois et le portrait présumé de César dont je vous parlerai dans un instant et qui à eux seuls valent largement le déplacement, ne manquez pas les petits clips explicatifs qui sont de véritables pépites.

Dès l’entrée de l’exposition, plusieurs reportages vous accueillent en vous immergeant dans le monde de l’archéologie sous-marine. Les scientifiques, auteurs de ces découvertes, ont été filmés pendant leurs plongées. Les objets, alors recouverts de vase et autres planctons, se trouvent désormais devant nous parfaitement nettoyés et restaurés.

Un peu plus loin, deux vidéos d’un autre type présentent des schémas en mouvement, en nous éclaircissant sur la façon dont a été réalisé le fameux captif ou esclave gaulois ainsi qu’une « Victoire dorée ». La technique de la fonte à la cire perdue ne m’a jamais semblée aussi limpide, tout comme les images mettent en évidence les soudures faites pour assembler et maintenir les jambes et les bras de ce personnage à son buste. Même chose pour la Victoire dorée dont les remarquables précisions concernant l’application des feuilles d’or sur sa surface sont des plus accessibles même pour les plus novices d’entre nous.

Mention spéciale pour le portrait probable de Jules César d’une véracité saisissante. En face de l’imposante vitrine dans laquelle il est exposé, vous verrez une vidéo retraçant une étape de sa restauration où la dextérité dans le maniement du tissu mouillé et du pinceau relèvent de l’orfèvrerie.

Tous ces petits films nous renseignent sur le travail de fourmi effectué par les chercheurs dont nous voyons ici très concrètement l’avant et l’après. Là est la nouveauté, car cette exposition offre au visiteur la possibilité de comprendre et de mesurer l’importance du travail scientifique. Le plus souvent les œuvres nous sont présentées sans que l’histoire de leur découverte nous soit contée ce qui est tout à fait regrettable. La médiatisation du travail scientifique en général, et en histoire de l’art en particulier, est loin d’être une connaissance partagée.

De fait, je profite de cette tribune pour, à mon tour, faire un peu de publicité sur cette démarche qui le mérite amplement.

Arles, les fouilles du Rhône
Un fleuve pour mémoire

Du 9 mars au 25 juin 2012

Musée du Louvre

Aile Richelieu, entresol