Il n’y a pas d’ordre du jour. Les discussions sont en quelque sorte improvisées sur l’instant et c’est une partie de l’intérêt de ces rencontres. J’ai intégré un groupe qui a échangé sur les réticences de certains restaurateurs à ce que des clients prennent des plats en photos pour les publier sur leurs blogs ou leur page facebook, estimant être trahi par un visuel insuffisamment contrôlé, ou même arguant du risque de copie par un concurrent indélicat.
Le sujet a vite glissé sur une interrogation à propos des droits d’auteurs, de la photo ou de la recette. Un autre thème tournait autour des différenciations entre journaliste et bloggeur. Il y eut aussi ensuite un petit reportage sur des producteurs sous forme de photos avec des ardoises.
La journée s’est achevée par un challenge culinaire sur le stand de la Bourgogne. Les candidats étant nombreux seuls 10 d’entre eux ont été tirés au sort. J’ai passé ce premier barrage et ai été désignée pour faire équipe avec Hanta, une jeune femme passionnée avec qui je partage la passion des épices.
Le défi était de réaliser un plat gouteux avec des ingrédients qui nous étaient imposés et un appareil dont j’ignorais jusque là l’existence, l’ActiFry de SEB. Inventée pourtant en 2007 cette machine se veut révolutionnaire pour faire des frites croustillantes à 3% de matières grasses seulement. Elle apporte une solution polyvalente pour concilier nutrition et gourmandise au quotidien.
Le meilleur duo d’assiettes en terme de respect des consignes, de présentation et surtout de goût permettait aux deux personnes de remporter ledit appareil. Mon association avec Hanta, spécialiste de la cuisine de Madagascar fut gagnante et je salive d’avance à l’idée que je vais pouvoir faire des frites maison avec juste une cuillerée d’huile.
L’intérêt de cette machine est de dorer et de mijoter en même temps et sans attacher. Mais ce soir-là je m'étais trouvée un peu comme une poule découvrant un couteau, n’ayant alors aucune idée de la manière dont on pouvait l’utiliser, et bien entendu sans mode d’emploi à disposition.
La plupart des candidats avaient choisi une viande blanche. J’ai opté pour le bœuf. Surtout parce qu’il me faisait envie. J’ai revisité le Strogonoff en mettant une touche bourguignonne. Hanta a préparé une sublime association exotique. Est-ce la conjugaison de nos talents, les qualités de l’appareil (avec lequel nous avons donc réalisé dans l’heure impartie deux recettes différentes complètes, cuites parallèlement je ne me souviens plus comment d’ailleurs), les caractéristiques des viandes … toujours est-il que nous avons remporté le premier prix, recevant chacune un Acti-fry.
C’était un peu notre Top Chef. On se bougeait les fesses, comme disent les candidats. Çà partait en live, on s’affolait, pas question d’oublier d’assaisonner … sans chercher la fleur de sel parce que coté équipement c’était quasi camping. Avec un minuscule plan de travail et des assiettes de présentation en plastique … Nous avons travaillé en binôme tout en respectant nos individualités. Mon seul regret est que le temps ait passé comme une lettre à la poste et j’aimerais recuisiner avec Hanta dans des circonstances moins stressantes. J’ai appris depuis que le bœuf était de la viande Charal. Il était fondant, parfaitement cuit, selon le jury, que l'on voyait manifestement se régaler. Je mettrai le lien vers les recettes quand elles seront en ligne sur le site de la marque. Et c'est grâce à Stéphanie (que je remercie) que je peux glisser deux photos souvenir.
Je ne vais pas me risquer à refaire aussi original que pour le concours. La première étape va consister à apprivoiser la machine. C’est déroutant de programmer les temps de cuisson en rétro-planning, à la minute près alors que je ne surveille jamais la pendule. C’est un vrai changement d’habitude de peser les légumes alors que je cuisine au jugé. Imaginez aussi qu’on sale désormais avec le dos de la cuillère !
Épreuve réussie. J’étais sceptique à la promesse de faire plus d’un kilo de frites avec une seule cuillère d’huile. Ce n’est pas un mensonge. Et à celle de cuire une entrecôte ni trop ni pas assez et sans la retourner. Mystère ou miracle technologique ? Je n’ai qu’une envie, essayer d’autres voies, des pâtes, des ragoûts, des desserts… Je sens qu’il va y avoir bientôt des surprises !