Invité par Parnasse à une visite privée de l’exposition Matisse, paires et séries, au Centre Pompidou, j’ai eu la plaisir de découvrir la lutte quasi permanente que le maître menait entre deux interprétations possibles du même sujet.
Tantôt il s’agit d’un cadrage, tantôt il s’agit d’un style (du naturalisme à la stylisation) différent. Tel un compositeur de musique Henri Matisse réalise ainsi des variations de ses tableaux.
Intérieurs, bocal de poissons rouges, 1914
La Conciergerie en arrière-plan
Poissons rouges et palettes, 1914
Reinterpretation avec suppression de la profondeur de champ, tout en « mis à plat » un peu à la façon cubiste, le cadrage est sérré, la fenêtre et sa vue ont disparus.
Notre-Dame, 1914
Vue de Notre-Dame, 1914
Le pont, les quais, la Seine, ne sont plus signifiés que par quelques lignes, une ligne verticale quasiment omniprésente dans l’œuvre du peintre traverse le tableau sur la droite.
L’exposition qui se tient du 7 mars au 18 juin couvre l’ensemble de son œuvre (1899-1952).