Bavardage

J'ai pu oublier
Les mots de passe des derniers jours
En me frappant au nerf du boeuf
Juste les jambes
Entre deux lacérations
Juste pour dire:
Tu n'as pas le droit
D'avancer
D'être heureux
Contente-toi de tes années en trop.
Les cris se contiennent dans les murs
Dans les rues trop hautes
Il y a des nuages traitres
Je n'aurai jamais cru
Que le temps passerait si vite
Sans que j'oublie
Et surtout
Que je souffrirai moins.
Tue la poussière les yeux rouges
Félicitations pour ce que tu as fait
Je savais dès le début de partie
Que j'étais perdant
C'est drôle
Comme je m'entête.
Laisse-moi t'apercevoir encore
Au creux du coma
Juste à temps
Que mes nuits s'arrêtent de tourner
Que je n'ai plus de sable de rechange
Même plus de curiosité de crédit
De liste de course
Mais viens!
Juste mort-moi entre les cendres
J'ai eu si peur
J'ai tellement voulu
Retrouver tes bras
Chaque bouteille
Etait un passage à tabac
Mais ma poussière est trop rude
Félicitations
C'est le commencement
De ce que je n'ai jamais été
Professeur mort je peux voler
Entre les rayons
Entre les étalages
Mes yeux sont bien éteints
Mes sentiments au casier
Illusion dans la poche
J'entends encore ta voix cinq après
Et leurs autres baisers de remplacement
(j'imagine très bien que je ne m'y ferai jamais.)
Oh, j'en ai assez d'attendre.