Ça y est, je me suis fait faire un tatouage vietnamien. Gratuitement, douloureusement et totalement à l'insu de mon plein gré.
AAAARRRRRGGGG ! Traumatisée (et vaccinée) par la mésaventure d'Anke à Ho Chi Min City (cf post 65), j'ai toujours fait spécialement attention à ne pas effleurer de la jambe le pot d'échappement en descendant de mobylette. Je ne me suis pas assez méfiée des mobylettes à l'arrêt, encore plus fourbes, les garces.
Bon, rien de bien grave, mais c'est parti pour des semaines de cicatrisation, car rien ne sèche ici, pas même les vêtements, alors, les blessures..
Après notre escapade à Sapa, nous voilà maintenant à Ninh Bin, à une centaine de kilomètres au sud d'Hanoi, dans les terres. Nous ne nous sommes pas laissées décourager par le crachin permanent et avons loué des vélos pour aller explorer les alentours. Très bon choix car la région est toute plate et c'est sur le chemin que nous avons vu les plus belles choses.
rizières sur le chemin de Trang An
Le moins qu'on puisse dire, c'est que les Vietnamiens ne sont pas des champions de la signalisation.
Il faut se fier à son instinct (et aux explications de la loueuse de vélos)... nous nous croyions complètement perdues, lorsque nous avons vu surgir ce panneau au milieu de nulle part.
bienvenue à la petite baie d'Along terrestre (c'est la publicité qui en est faite dans les prospectus)
Il y avait plein de monde, mais uniquement des Vietnamiens (on a vu en tout et pour tout 4 autres Occidentaux). Encore une fois, on a eu l'impression que c'était nous l'attraction et pas le site. Et que je te prends en photo, et que je te regarde en pouffant... Une rameuse a comparé ses bras avec ceux de la Minooch, ça m'a rappelé la guide de Sapa qui l'avait prise pour une Australienne ! (biscotte tannage) Quand on lui dit d'arrêter le soleil... (ou d'au moins mettre de la crème)
Alors Trang An, contrairement à sa grande sœur Tam Coc (que nous avons boycottée car pas envie de subir le harcèlement des vendeuses de nappes brodées), ce n'est pas encore trop commercial (mais ça ne va probablement pas tarder à le devenir), on peut profiter en toute quiétude de la balade sur l'eau entre les roches et dans les grottes, où on a intérêt à baisser la tête. Certaines rameuses activaient les rames avec les pieds... chapeau.
ça me rappelle étrangement un paysage vu quelques jours auparavant.
vu la luminosité (inexistante), les photos rendaient mieux en mode sépia
petite pause « montée en haut de la colline de l'île »
Le lendemain, c'était reparti pour Hoa Lu (à peu près aussi mal indiqué), ancienne capitale, avec des vieux temples à voir.
entrée de l'un d'eux
Le lieu était littéralement assailli par des petits Vietnamiens (de 8 à 18 ans, je dirais) en uniforme, un instit m'a confirmé qu'il s'agissait en effet d'un voyage scolaire dans le cadre du cours d'histoire. Par contre, je n'ai pas réussi à comprendre pourquoi ils venaient TOUS spécialement ce jour-là.
au vu des processions, ça devait correspondre à un événement particulier... mais lequel ?!
Ils nous sortaient tout leur plus bel English (hello what's your name where are you from how old are you you're beautiful), c'était vraiment agréable que pour une fois ce soit vraiment désintéressé (ils n'avaient rien à nous vendre!)... enfin, just to practice their English !
Ma théorie se confirme : c'est en se perdant qu'on voit les plus belles choses.
On voulait grimper sur la montagne voir le tombeau de je ne sais plus quel empereur, et on s'est retrouvées dans les champs.
première fois que je voyais des montagnes se refléter dans les rizières
et première fois que je voyais des tombes au milieu des rizières d'ailleurs qu'à travers la fenêtre du bus !
On a quand même fini par trouver le chemin du tombeau.
vendeuse d'encens sur le chemin
nous n'avons pas continué au-delà de ces rochers...
Au retour, comme il nous restait du temps avant le coucher du soleil, j'ai tenu à faire des petits détours par des chemins de campagne, au plus grand plaisir de Mounich qui adoooooore les traitements à la boue pour les pieds.
Tu vois Sarah que la Reum elle fait la gueule sur mes photos à moi aussi.
tout ca pour voir... un cimetière.
Sinon, vous pouvez me couronner Pigeonne the First... Je me suis fait couillonner en beauté par une prestidigitatrice de première classe devant le site de Hoa Lu. Elle vient vers moi avec la monnaie de 20 euros en pièces dans la main, elle me demande si je peux lui changer contre un billet car la banque ne prend pas les pièces. Conciliante car connaissant le problème, je lui dis oui bien que ça m'embête de troquer mon mince billet contre d'encombrantes pièces. Elle recompte DEUX FOIS les pièces avant de me les mettre dans la main, je suis sûre qu'il y avait bien le compte... et là, rentrée à l'hôtel, je viens de les sortir de mon porte-monnaie : il manque les 6 pièces de 2 euros !!!
ARRRRRGGG une fois de plus.
Bref... c'était pas ma journée.
Niveau culinaire, la spécialité de la ville, c'est... la chèvre. On la sert dans tous les restaurants, qui ressemblent d'ailleurs davantage à des hangars qu'à des restos. Pour l'ambiance on repassera.
Mounich, toujours plus sûre d'elle, garnit joyeusement de viande et d'herbes son rouleau de... chèvre.
Si c'est censé être une chèvre, ça...
on en voit beaucoup en liberté au bord de la route
finalement je me demande si ce n'est pas du bouc qu'ils nous mettent dans l'assiette !!
Verdict : pas fameux. C'est difficile de déterminer le goût derrière toutes les épices, mais je dirais que ça se rapproche davantage du porc que du mouton. Ce que je n'ai pas trop apprécié, c'est le fait que ce soit servi avec la peau séchée autour. Ça m'a rappelé la peau de buffle séchée de Luang Prabang.
Bref, je préfère le serpent. Je voulais aussi tester pour vous les escargots à la banane qui m'avaient l'air si appétissants sur la carte, mais le restaurateur n'en avait pas en réserve. Pourtant avec ce qui tombait comme flotte c'était pas difficile à trouver des escargots !! J'ai même failli en écraser un (crac sblurf). Il y avait aussi de la tortue mais on a préféré éviter parce que 1) il me semble avoir lu que c'est une espèce protégée, 2) c'était hors de prix, 3) en avions-nous vraiment envie ??! Un challenge culinaire par ville, c'est suffisant.