Drame historique - 1h40
Sortie Salle France - 21 mars 2012
avec Léa Seydoux, Diane Kruger, Virginie Ledoyen, Julie-Marie Parmentier, Noémie Lvovsky, Lolita Chammah...
3 femmes et 1 château. Sidonie, jeune liseuse personnelle de la Reine Marie-Antoinette est sous le charme aveugle de cette dernière, qui elle en pince secrètement pour sa favorite, Gabrielle de Polignac. La révolte gronde autour de Versailles. La Reine veut quitter le château, le Roi souhaite rester encore. Sidonie tremble de savoir la Reine amoureuse d'une autre, de la penser peut-être loin d'elle bientôt.Les adieux à la Reine, de Benoît Jacquot, c'est un film qui vaut moins par son caractère historique que par l'intrigue romantique entre ces 3 femmes qui est portée à l'écran. Historiquement, les circonstances particulières de 1789 amènent au trio amoureux un aspect dramatique dû à l'incertitude des destinations de chacune des femmes et à l'avenir de leurs relations. Sur le plan romanesque, ce huis clos baroque permet au spectateur de suivre de près les confusions des sentiments, les coeurs qui battent, les jalousies qui pointent, les stratagèmes qui s'élaborent.
Le réalisateur semble se complaire tout de même dans l'attrait sulfureux des relations homosexuelles qu'il prête à Marie-Antoinette. Et dans dans des scènes où l'attirance des corps est assez appuyé sans pour autant que jamais le doute soit levé.
Léa Seydoux est convaincante dans son rôle ambigü, son statut de privilégiée, de petite protégée de la première dame de France, mais aussi mal-aimée, et manipulée en toute conscience. Tantôt naïve, tantôt grave et blessée, à la fois pleine de sa joie juvénile et aussitôt soumise et subjuguée par la Reine, elle prête ses yeux au spectateur pour admirer le faste, l'isolement feutré et luxueux de la monarchie, et aussi le off, les moustiques qui la dévorent la nuit, l'absence de bain pour apaiser les démangeaisons, la cuisine où se retrouvent les sujets pour déjeuner, sa coach qui ne la lâche pas, ses copines qui batifolent dans les nombreux passages dérobés et obscurs.
L'avis de Sandra M. - InTheMoodForCinema
L'avis de Yohan - Livres et Cinéma