Le territoire que revendique Les Touareg (au singulier un Targui) depuis des décennies, l’Azawad, vient de tomber dans leur escarcelle. Il s’agit de la quasi-totalité du nord du Mali. Sous pression, la junte a annoncé rétablir la Constitution et les institutions et promis: «la mise en place d’organes de transition en vue de l’organisation d’élections apaisées, libres, ouvertes et démocratiques auxquelles nous ne participerons pas».
Après les villes de Kidal et Gao, c’est au tour de celle de Tombouctou de tomber aux mains des rebelles touareg. Tombouctou, la ville millénaire à fort attrait touristique, n’est qu’à 800 km au nord-est de la capitale Bamako. Mais, les rebelles se contenteront-ils d’en rester là ou voudront-ils continuer vers Bamako ? Je ne le pense pas mais, cette affaire risque de mal se finir pour l’intégrité territoriale du Mali…
En position de force sur leurs terres ancestrales, les Touareg ont vu des militaires de l’armée régulière se rallier à eux, même des hauts gradés. On annonce aussi des combats où, des soldats islamistes, notamment ceux d’Aqmi, on prêté main forte aux Touareg, réunis sous la bannière du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA).
Après la découverte de gisement d’or, d’uranium et de pétrole dans l’Azawad, les Touareg vont sans doute, à défaut de demander leur indépendance, exiger au moins leur autonomie. Ils peuvent dire merci à Nicolas Sarkozy, l’homme qui a fait la guerre à la Libye, en transformant le sahel en poudrière.