Par Patrick Abbal
Vendredi Mariano Rajoy le premier ministre espagnol à dévoilé le contenu de son nouveau plan d'autérité de 27 millards d'euros. Ce nouveau plan annoncé ne se passe pas dans le calme le plus absolu, en effet le pays à été bloqué vendredi par une manifestion générale violente qui à dénombré de nombreux blessés et selon les dires des oganisateurs cette manifestion aurait recessée près de 2 millions de participants.
Ce nouveau plan vient juste après celui annoncé en décembre 2011 évalué à 16 millards de restrictions. A l'issue du conseil des ministres Cristobal Montoro, ministre du budget à déclaré "Il s'agit du plus grand effort d'assainissemnt bugétaire de notre histoire démocratique". Nous nous trouvons face à un gouvernement espagnol à l'écoute de ses partenaires européens en se dirigeant dans la voie de la solvabilité, et ceci malgré les évèmenents récents sur les discussions au sujet du budget espagnol. Quelques jours plus tôt les partenaires européens avaient fustigé le chef du gouvernement espagnol pour son manque de poigne à remplir les objectifs de déficit imposés par Bruxelles, Mario Monti chef du gouverment italien en tête.
Les avis sont plutôt partagés quand à la réussite du contrat que s'est engagé à tenir l'Espagne sur son retour à la fiabilité en 2012. Selon certains experts le pays ne serait qu'à mi-chemin car il manque encore 50 millards d'euros d'économies à trouver et cela dans les plus brefs délais.
LE PROBLEME ESPAGNOL
La réponse est sans doute : le temps! En effet cet assainissement des finances publiques s'avère très compliqué. Le pays est maintenant rentré en récession et se bat pour rebondir et relancer la croissance face à Bruxelles qui a fixé au pays un compte à rebours.
Comment en sommes nous arrivés là?
L'Espagne doit sa croissance des deux dernières décennies à des faibles fondamentaux : l'immobilier et le tourisme. Comme aux Etats-Unis le pays a surfé sur la bulle des crédits subprimes et les banques ont encouragés les prêts abusifs sur la pierre amenant le taux d'endettement des ménages à 125 % de leur revenu disponible.
Résulats des courses : aujourd'hui l'Espagne affiche un taux record de 23% de chômeurs (soit 5,3 millions de personnes) dont la moitié à moins de 25 ans. Et des banques sous capitalisées et très exposées aux crédits "toxiques" qui ont été faiblement titrisés. Ces banques sont toutes exposées à de gros risques de défaillance!
Un plan d'austérité incompatible ?
Il semblerait que le gouvernement ai voulu faire du zèle en voulant croire à l'adoption d'un plan qui réduit les dépenses et qui relance la croissance. Ceci est clairement impossible !
Même si la TVA est inchangée, les retraites augmentées, les salaires des fonctionnaires gelés et les indemnistations chômage inchangées, cela ne suffira pas car en plus des coupes budgétaires ce sera autant de points à reprendre et à corriger pour trouver les 50 milliards manquants.
Nous n'y pensons peut-être pas assez souvent mais l'Espagne est un pays latin et les coutumes culturelles sont très assimilables à celles des Grecs. Il est bon de rappeler que l'économie souterraine représente 20% du PIB, et dans une période d'incertitude telle ce pourcentage ne peut qu'augmenter. Dans l'adversité individualisme prime, c'est bien connu!
Pour le moment les efforts fait par l'Espagne sont bien acceuillis par l'Europe et les marchés, mais tout cela semble de courte durée. En effet le consensus d'analystes trouve les efforts réalisés sont insuffisants et affirment que le pays va devoir entrer dans un programme de type Troïka de manière imminente. La contagion de la zone Euro continue, après l'Irlande, la Grèce, le Portagual c'est l'Espagne qui se trouve sur le "siège ejectable". Je vous conseille donc de bien surveiller les prochaines adjudications ibériques pour en avoir le coeur net.
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