De retour en France... ou de passage en France.

Me voilà tout juste rentré en France. Nous avons atterri cet après-midi avec Jean-Michel de retour de notre périple dans le grand Nord canadien, après deux jours à Montréal, une ville qui m'a paru intéressante, à la fois américaine et européenne, et à dimension bien plus humaine que Hong Kong, pour rester dans les grandes cités que j'ai récemment visité.

Ce voyage dans le grand Nord restera une drôle d'expérience pour moi. Des espaces vierges, blancs, impressionnants, émaillés ça et là de petites forêts où une poignée d'arbre s'accrochent on ne sait comment à la vie, ce pays est presque inimaginable. Y vivre demande certainement une adaptation importante, même si la beauté indomptée des lieux peut évidemment attirer. Mais tout de même, ça doit être dur. De ce point de vue, les Inuits sont des modèles d'adaptation à un environnement extrême.
Même "parqués" dans les villages et ayant ainsi perdus leur mode de vie nomade, ils conservent leurs forces d'adaptation et quelques unes de leurs traditions. Comme nous l'a expliqué Mm. Annamak, la maire du village "Je suis née sous la tente mais maintenant nous sommes à l'heure d'Internet et nous devons nous adapter." . Sans toutefois perdre leur âme. Bien plus qu'en Australie où la condition aborigène m'a paru catastrophique, l'espoir d'un avenir pas si sombre me parait permis pour les Inuits. Et bien entendu, des actions comme celle des organisateurs du Raid, Endurance Aventure, y contribueront.

Ce voyage m'a en tous cas permis de découvrir des lieux vraiment nouveaux et étonnants, à défaut peut-être d'une réelle évasion que je n'ai pu trouver que par instant, je n'étais pas dans les bonnes dispositions d'esprit.
Vous trouverez les articles sur la course dans Endurance Mag le mois prochain.

Je suis donc rentré, pas pour longtemps, en France. Je ne suis que de passage... Le MDS commence en effet à la fin de la semaine, je vais devoir courir pour préparer mon sac et le reste, même si je vais là-bas exempt d'ambitions sportives.  Les arbres, pendant mon séjour canadien, ont reverdi. Cette période me fait toujours penser à un passage de Guerre et Paix, où le prince André (c'est mon deuxième prénom et mes parents me l'on donné aussi en pensant à ce personnage de Tolstoï) espère voir dans le feuillage renaissant le début d'un renouveau. J'espère bien que ce printemps l'apportera.