Xavier Niel qui préparait ce coup dans sa tête depuis 2007 peut enfin dévoiler ses tarifs : vous avez tous entendu parler des formules à 15,99 euros, 19,99 euros ou 9,99 euros qui ont circulé sur le Web, afin de faire monter le buzz, peut être par Free lui même.
Free a invité les journalistes ce matin via une invitation qui prend la forme d’une page de dictionnaire, et la définition du mot « free » :« Qui est libre, sans engagement, sans contrainte, libéré, affranchi.»
Pour cela, Free devait respecter deux impératifs majeurs après avoir obtenu la quatrième licence : le réseau de l’opérateur mobile devait couvrir 27 % de la population française (atteint en décembre) et les offres lancées avant le 12 janvier 2012 puisque c’est la date limite fixée par l’Arcep pour le démarrage du service. Pour le reste, Free complétera avec les infrastructures d’Orange, qui lui fournit l’itinérance.
« L’anecdote » qui anima la toile hier à l’annonce de la conférence de presse : Numericable, en conflit avec Free pour l’utilisation de l’expression « Révolution du mobile » dans une campagne de publicité, devait justement organisé sa conférence de rentrée ce mardi 10 janvier, lui aussi.
Une communication digne d’Apple
Comme la firme à la pomme, Free n’a pas besoin de faire beaucoup de publicité puisque les journalistes, et surtout la communauté de Freenautes s’en chargent pour lui.
Les freenautes ont été chauffés à bloc pendant ces derniers jours, par une campagne de buzz menée en partie par le patron lui-même : n’oublions pas que ces freenautes restent la cible prioritaire de Free.
«the Rocket is on the launch pad»
Juste avant Noël le site mobile.free.fr se part d’une fusée accomagnée par le premier Tweet du patron « The rocket is the launchpad. »
Cette communication est suivie par une autre fusée, cette fois en Ascii Art, sur le site live.free.fr.
Au fur et à mesure, les internautes ont découvert que plusieurs autres pages hébergées par Free cachaient des métaphores de la fusée, y compris sa page d’accueil : il suffit d’y entrer le fameux Konami Code (haut, haut, bas, bas, gauche, droite, gauche, droite, B, A, B, A, entrée) sur la page d’accueil du FAI pour voir apparaître un gif animé d’une fusée !
La « Mamie du Cantal »
Free s’est appuyé sur sa culture Geek, comme pour le lancement de la Freebox Revolution. L’apothéose de ce « plan de com’ » a été atteint lorsque Stéphane Richard, le patron d’Orange, lance : « La mamie du Cantal n’a pas besoin de la même offre que le geek à Paris. »
En quelques heures, l’expression « mamie du Cantal » va devenir culte sur les réseaux sociaux et va même atteindre les plus hautes sphères de l’UMP, qui se plaint de la caricature qui y est faite. Une « mamie du cantal » va même prendre la parole (Free est-il derrière ?) sur les réseaux sociaux.
Des fausses annonces de tarifs à foison depuis 1 an
Le silence de Free autour de ses tarifs et de la date de lancement a engendré un nombre de fausses annonces jamais vu pour un lancement de ce genre depuis l’apparition de l’iPhone début 2007.
Ce matin les tarifs ont été dévoilés :
Free annonce un forfait tout illimité (appels, messages, Internet) sans engagement à 19,99 euros par mois.
Le prix de cet abonnement sera à 15,99 euros mensuels pour les personnes déjà abonnées à l’accès à Internet de Free. Xavier Niel annonce également des prix aménagés sur les derniers iPhone pour les souscripteurs de ces nouveaux forfaits, dont le paiement pourra être étalé sur 12 à 36 mois.
Free va encore plus loin : un abonne de 1h et 60 SMS gratuit pour les abonnés, et 2€ pour les autres… La minute hors forfait est facturée 5 centimes et le SMS hors forfait à 1 centime.
Très attendues, ces offres de lancement sont réservées aux 3 premiers millions d’abonnés.
Vous aussi vous allez changer d’opérateur ?