Peter Kernel n'existe pas, c'est un groupe. Il est tessinois (une région italophone au sud de la Suisse) et elle est canadienne. A la manière de Betty Bossi, ils ont choisi un nom de personnage fictif pour labelliser leurs créations. Parmi lesquelles, cette musique qu'ils qualifient d'"art-punk", soit un bon coup de pied dans les fesses de auditeurs blasés qui pensent que la musique suisse est ennuyeuse. Lors de leur passage à Fri-Son vendredi dernier, on les a rencontrés pour discuter et rire (beaucoup). Ils ont ensuite bien profité du distributeur de bières des backstages avant de livrer un concert énervé comme on les aimes. Une prestation marquée par la complicité entre la chanteuse et le guitariste sautillant ainsi que d'un bel esprit punk.
INTERVIEW PETER KERNEL
Commençons par clarifier un peu le line up du groupe. La dernière fois qu'on vous a vus, vous aviez un batteur avec des dreads (vraiment) et là vous n'êtes que deux. Comment ça se fait? Aris: A la base, on a essayé de créer un vrai groupe, pas un duo. Mais comme nous sommes un couple dans la vraie vie. Pour nous c'est très facile d'agender des concerts et des répèts. Les autres musiciens, en revanche, ont leurs propres familles, leurs propres boulots, on a de la peine à s'arranger.
Vous pourriez faire un couple à trois. Barbara: On a essayé mais je ne crois pas que Ema s'intéresse à moi. Il aime bien Aris par contre (rires). En fait je pense que si on lui proposait, sa femme ne serait pas très contente. Aris: Finalement nous avons opté pour une autre solution: Peter Kernel, c'est juste nous deux, et puis nous avons 2-3 amis qui se relaient à la batterie, en fonction de leurs disponibilités. Barbara: Sur le premier album toutefois (How To Perform A Funeral, ndlr), nous étions quatre. Deux couples en fait. Mais la guitariste et le batteur ont rompu, puis ils ont quitté le groupe.
Et si vous vous séparez, il n'y aura plus de Peter Kernel? Aris: Je ne sais pas. Je me suis déjà posé la question mais sérieusement, je sais pas. Peut-être qu'on peut continuer à faire de la musique tout en se disputant tout le temps. Barbara: On pourrait être des lutteurs. Aris: De toute façon on se dispute déjà tous les jours. Barbara: On se dispute seulement à propos de Grégoire (leur batteur ce soir là, ndlr) (rires).
Votre travail est assez marqué par l'ironie, l'humour, le non-sens. Ca vient d'où? Barbara: On essaie de tout faire nous même. De la musique au design en passant par les vidéos. Et nous aimons faire des contrastes. En particulier dans les vidéos, quand une chanson est très sérieuse, on aime avoir quelque chose d'amusant/ludique en opposition. La thématique des contrastes est aussi très présente sur notre dernier album. On y parle beaucoup d'oppositions. Aris: Ce non-sens, ça vient du fait que Barbara a grandi dans un trou perdu au fin fond du Canada et qu'elle devait inventer son propre … comme si dice (baragouine un truc en italien) ? Barbara: Je pourrais être vexée là (rires). J'ai grandi à Kenora, Ontario. En fait, ce lieu regroupe plusieurs réserves indiennes. On ne peut donc pas vraiment parler dire que c'est une ville.
Peut-être que c'est l'esprit indien qui t'as inspirée. Barbara: (rires) Non c'est juste l'ennui.
Et toi Aris, tu t'es beaucoup ennuyé au Tessin? Barbara: Il n'est pas drôle, lui. Aris: Non, je ne suis pas drôle. Dans le groupe, je me concentre sur la musique et les structures. Après, nous développons ensemble toutes les chansons. Dans les vidéos, je suis seulement l'assistant de Barbara. Barbara: En gros, il rassemble nos amis, achète de la bière et conduit le van.
Il fait tout les trucs cools en fait. Barbara: (rires) Et pendant ce temps je m'énerve parce que tout le monde est ivre en moi j'essaie de faire la vidéo. Aris: Oui, on passe beaucoup de temps à boire des bières au lieu de faire la vidéo. Barbara: On fait beaucoup de clips. On pourrait vraiment devenir alcooliques à ce rythme.
Barbara, à la base tu es réalisatrice. Barbara: Oui. J'ai fait des études en vidéo et cinéma.
Tu as toujours fait de la musique en parallèle? Barbara: Non, j'ai commencé quand j'ai rencontré Aris. Il essayait de flirter en me donnant des leçons de basse. Et inversement, je m'intéressais à lui parce que pour mon diplôme, je bossais sur un film en super 8 et j'avais besoin d'une bande son. Du coup on a flirté les deux.
Vous êtes sortis ensemble juste parce que ça vous arrangeait? Aris: (rires) Je ne suis pas très utile. Barbara: J'ai remarqué assez vite qu'il n'était pas si pratique que ça.
Une fois le diplôme de Barbara en poche, vous avez fondé Peter Kernel pour continuer à faire de la musique ensemble? Barbara: En fait on a commencé le groupe déjà au moment de la composition de la bande son qui était uniquement instrumentale. Ensuite, on a fait un ou deux concerts après lesquels on s'est dit: "Ok, personne ne nous écoute, ajoutons des paroles". Après, nous avons remarqué qu'en fait nous sommes de très mauvais chanteurs.
Aris: Nous chantons comme des poulets maintenant.
J'ai lu quelque part que Barbara chantait comme une petite fille turbulente dans une cour d'école. Est-ce que vous êtes aussi capable de chanter de façon, disons, plus mélodique?
Barbara: Certaines parties de nos chansons sont chantées de façon plus classique. Mais de toute façon nos chansons dans leur ensemble ne sont pas écrites pour être très mélodiques. Aris: Nous avons de la peine à chanter juste. Du coup on se focalise sur d'autres aspects de la musique.
Vous avez une attitude assez punk en fait. Comme ce "We Don't Care!" qui ouvre l'album White Death Black Heart. Barbara: Oui. Mais j'aime beaucoup le rap aussi. J'aimerais bien savoir rapper. D'ailleurs, je croyais que cet album était déjà assez rappé. Aris: C'est complètement raté. Barbara: Tu vois, personne n'a remarqué. Aris: Nous avons commencé un nouveau projet avec Barbara. Juste les deux avec une boîte à rythme. C'est plus rap cette fois-ci.
Barbara: Il faut qu'on fasse encore plus de rap!
Le fait que vous fassiez tout vous même, ca fait aussi partie de cet esprit punk. Aris: Tout à fait. On aime bien ce côté spontané, pas parfait. Barbara: D'ailleurs c'est drôle, lorsqu'on a montré notre nouvelle vidéo à nos amis, ils ont tous dit qu'ils aimaient bien, mais que le lieu de tournage était bizarre. Mais en fait, j'ai passé près d'une semaine à chercher un endroit "le plus normal possible" pour faire ce clip! Aris: Personne ne l'aime.
Barbara: Je ne sais pas pourquoi. J'ai passé tellement de temps à chercher et les gens me disent "C'est bien mais c'est dommage de l'avoir fait à cet endroit là". Personne ne comprend! Pourtant, tout part de cet endroit.
A propos de lieu de tournage, je n'ai pas réussi à savoir si le clip "Organizing Optimizing Time" avait réellement été tourné dans les montagnes ou pas. C'est trop bizarre, il y a du vent, mais les nuages ne bougent pas.
Aris: Pourtant on l'a vraiment tourné dans la montagne. Barbara: Oui! Il faisait vraiment très très froid. J'aime bien cette vidéo parce qu'on n'arrive pas à savoir ce qu'est cette matière rouge. Parfois on dirait du plastique, parfois de la soie.
En réalité, c'est quoi? Barbara: Du coton je crois. Aris: Elle est très esthétique cette vidéo. Barbara: Dès le moment où j'ai mis les pieds en Suisse, j'ai eu envie de faire une vidéo dans le genre. Avec les montagnes en décors.
En plus vous avez le côté rouge/blanc du tissu. C'est très patriotique. Barbara: Exactement! A la base je voulais utiliser ces images en tant que teaser pour notre tournée au Canada en juin.
Vous avez beaucoup d'auditeurs au Canada?
Aris: Aucune idée.
Barbara: Plus qu'aux USA en tout cas. Aris: C'est marrant parce qu'au moment de préparer la tournée, Barbara a écrit à plusieurs clubs au Canada et certain nous connaissaient déjà! Ils disaient "Oui oui, j'ai écouté votre album il y a deux semaines!".
Trop cool! Mais peut-être que c'est juste parce que Julien a bien fait son boulot (Peter Kernel ont sorti leur second album sur Africantape, le label de Julien Fernandez, ndlr). Barbara: (rires) Je pense que c'est plutôt grâce à notre tournée avec Wolf Parade.
Vous allez dire bonjour à Spencer Krug quand il jouera au Bad Bonn (avec son projet Moonface, ndlr)? Aris: Peut-être. Vous l'avez revu depuis la tournée? Barbara: Non, on a écrit quelques mails, c'est tout. Je crois qu'en ce moment il est à Helsinki pour quelques mois.
Comment est-il? J'imagine un mec assez bizarre.
Aris: Il l'est. Barbara: Il est très timide. Mais nous le somme aussi donc ça va. Aris: Pendant la tournée, il était aux petits soins avec nous.
Barbara: Il s'inquiétait toujours de savoir si on avait tout ce qu'il nous fallait.
Le week-end passé, au M4Music, vous avez gagné le premier prix pour votre label On The Camper Records... Barbara: (rires) Tout le monde s'intéresse à cet argent! Aris: C'est ça, hein, tu en veux à notre argent?!
Qu'est-ce que vous faites avec ce label? Aris: À nos début, quand nous voulions jouer en dehors du Tessin, personne ne répondait à nos demandes. Du coup on s'est dit "l'union fait la force!". A la base, c'était surtout pour le fun. On organisait des concerts avec plusieurs groupes tessinois. Barbara: On faisait des échanges. L'idée c'était de faire jouer des groupes tessinois ailleurs, et d'accueillir des groupes d'ailleurs chez nous. Aris: On s'est occupés de l'aspect visuels des groupes. J'ai fait le design et on a également fait des vidéos. Avec le temps, le projet a grandi. Mais c'est toujours du plaisir. Barbara: Le but ce n'est pas de se faire de l'argent grâce à nos groupes. S'ils ont les moyens de sortir leurs propres CDs, ils le font et engrangent les bénéfices. La seule condition c'est qu'ils impriment notre logo quelque part car nous nous occupons de leur image. Aris: Deux ans en arrière, nous avons déjà gagné le troisième prix du même concours. Ca m'a permi de faire plus de promotion et c'est en faisant des contacts que j'ai rencontré Julien Fernandez. Si on n'avait pas gagné le premier prix cette année, je pense qu'on aurait dû arrêter parce que ça prend du temps. Tellement que ça m'a fait perdre mon job (rires). On a eu de la chance et j'en suis très heureux. Grâce à cela, on va pouvoir se consacrer uniquement au label et au groupe pendant un moment.
Il est vrai que je n'avais jamais entendu de groupe tessinois avant vous. Barbara: Il y a Gotthard aussi.
Ah oui c'est vrai. Mais le chanteur est mort maintenant. Aris: Oui...En fait il y a beaucoup de groupes dans la région. Mais ils ne sortent pas vraiment du Tessin.
Ils ne jouent même pas en Italie? Barbara: Non. Il y a beaucoup de cover-bands. Peu de gens font de la musique sérieusement. Aris: Mais les groupes de notre label jouent à l'étranger. On est fiers. Barbara: L'idée c'était de rassembler des gens qui prennent la musique au sérieux pour les faire jouer partout. Aris: On The Camper se focalise sur les concerts. Nous allons continuer à faire en sorte que nos groupes jouent en Allemagne, en France et ailleurs. Barbara: Avec Peter Kernel nous avons remarqué qu'aujourd'hui, une des plus grosses sources d'argent c'est la merchandising. En vendant des CDs et des Tshirts, on peut gagner l'équivalent de la moitié de notre cachet. Si après tu dois filer tout cet argent à un label...ça n'a pas de sens. Ce bénéfice là doit rester dans le groupe. Ca n'est pas si cher de faire presser des CDs aujourd'hui.
C'est pour cette raison que vous vendez plein de merch de qualité. Aris: (rires) Oui! On essaie en tout cas.
Est-ce que vous faites toujours tous vos tshirts à la main?
Aris: Non. On en a fait beaucoup. Maintenant on en a fait imprimer.
Barbara: C'est plus simple. En plus ça prend plein de place dans le van pendant les tournées. Mais je le répète, c'est très important pour un groupe d'avoir plein de merch. En général, nous avons toujours une personne avec nous qui s'occupe de ça. Aris: C'est comme si elle faisait partie du groupe.
C'est la meuf de la vidéo "Panico! This is Love"? Barbara: Oui, c'est marrant parce que plein de gens lui demandent des autographes.
C'est elle la star.
Barbara: Oui, tu veux l'interviewer (rires)?
Une fille qui se déshabille, un chat sur la pochette de White Death Black Heart... vous faites exprès de jouer avec une imagerie surexploitée sur internet? Barbara: La photo du chat, c'est un ami photographe qui l'a faite. On lui a demandé une photo de son chat il y a 3 ans. Mais il est très pessimiste par rapport à son travail donc, dès qu'il fait quelque chose, il pense que c'est de la merde. Et donc il a bel et bien fait la photo qu'on lui a demandée, mais ne nous l'a pas dit! Il était déçu parce qu'il avait dû demander à son père de tenir le chat qui n'arrêtait pas de bouger. Lorsque nous lui avons rendu visite nous avons fini par voir la photo qui est maintenant la pochette de notre album. Nous l'avons tout de suite adorée parce qu'on n'arrive pas à savoir si le chat est caressé ou en train de se faire étrangler.
Ca n'est donc pas un lolcat.
Aris: (rires) Nous aimons le graphisme qui reste simple, épuré, avec un seul sujet.
Votre chanson "Organising Optimizing Time" c'est parce que vous faites plein de trucs en même temps? Barbara: Oui. Mais en juin je vais arrêter mon job pour me consacrer uniquement au groupe et au label. Aris: Barbara est très forte en organisation. Elle bosse à 100% alors qu'on a des concerts un peu partout. Barbara: De toute façon ça fait près de 4 ans que chaque week-end et chaque vacances sont consacrés à Peter Kernel. A mon sens, partir en tournée c'est comme des vacances. Même si on fait une pause - on fait ça une fois par année, avec Aris, on va à Brigerbad - mais après une demi-heure dans les bains, on s'ennuie. On se dit "dommage qu'on n'aie pas de concert ce soir!".
Vous pourriez faire une tournée où vous ne vous arrêtez que dans des endroits avec une piscine incroyable ou des bains thermaux. Aris: Oui. On fait déjà un peu ça.
Les lacs ça compte aussi? Vous en avez déjà un à Lugano. Barbara: Oui. On habite au bords du lac et on va sûrement passer tout notre été là bas. Mais j'adore ça. J'ai grandi au bords d'un lac - Kanora est au milieu des Great Lakes.
C'est pour cette raison que tu as choisi d'immigrer au Tessin? Il te fallait un lac?
Aris: Non, elle est venue pour moi (rires).
Vous vous connaissiez avant? Barbara: Ah non, si je l'avais connu je ne serais probablement pas venue!
Comment vous êtes.vous rencontrés? Aris: A l'école où je travaillais et où elle étudiait. Barbara: Il était supposé être assistant. Il était nul. Je l'ai détesté pendant 3 ans. Il était censé nous prêter les caméras pour qu'on puisse bosser sur nos projets et à chaque fois que j'allais en chercher une, il se cachait derrière le bureau. Il ne voulait jamais aider les étudiants. Aris: Je déteste les étudiants. Je ne sais pas pourquoi. Barbara: Aris était le pire assistant de tous les temps.
C'est parce qu'il n'a pas d'humour. Barbara: Oui. C'est aussi parce que sa moustache descend. Il est malheureux. Il a toujours l'air triste (rires).
Maintenant tu n'es plus assistant j'espère. Aris: Non, j'ai arrêté. Mon contrat ne durait que 3 ans. Barbara: C'est drôle parce que depuis notre rencontre j'ai l'impression que tout tombe à point nommé. Avec Peter Kernel, les choses arrivent pile au bon moment. Même pour notre label, le prix qu'on a reçu tombe juste bien. On a beaucoup de chance.
En réalité, vous n'êtes pas aussi pessimistes que dans la chanson "There Is Nothing Left To Laugh About". Aris: Non. C'est juste cette chanson qui aborde un sujet triste. Barbara: Fais très attention à ce que tu vas dire maintenant! Aris: (rires) J'ai des amis italiens qui se moquent de leur gouvernement dans les messages qu'ils m'envoient. Par exemple, il riaient beaucoup de Berlusconi. Je ne comprenais pas pourquoi ils ne faisaient que rire et ne se bougeaient pas. Barbara: En Italie, tout le monde est contre le gouvernement, tout le monde s'en moque, partout. C'est très particulier parce qu'il n'y a rien de drôle, au fond. Aris: There is nothing left to laugh about. Barbara: Le pire c'est qu'il faut toujours faire attention quand on parle de cela avec des italiens car même s'ils sont opposés au gouvernement, ils se sentent rapidement offensé. Aris: J'aime beaucoup l'Italie et on y joue régulièrement. Mais je ne comprends pas ce fatalisme. Ils regardent comment les choses se cassent la figure et rigolent.
Barbara: Je pense qu'ils ont fini par accepter leur situation au fil des années.
Cependant, toute vos chansons ne sont pas aussi engagées...
Barbara: Non! Aris: On ne veut pas être un groupe politique. On essaie de parler de choses que l'on vit, que l'on a vu...Par exemple, nous voulions parler d'un homme qui cherche une copine trash et mignonne à la fois. Ou encore d'un type qui meurt lors d'un enterrement. On imagine des situations bizarres et on mélange cela avec nos vies. Barbara: On essaie aussi de savoir comment on vivrait la situation. On a écrit une chanson où on s'est imaginés très vieux et on s'est demandé ce qui se passerait si l'un de nous devait mourir. Avec une réflexion par rapport au suicide assisté et au fait de couper les machines qui maintiennent en vie artificiellement.
Je n'ai peut-être pas écouté assez attentivement mais il ne me semblait pas que vous étiez aussi concrets dans votre musique. Je pensais plutôt que vous privilégiez des paroles un peu absurdes. Barbara: On n'est pas poètes. On se choisi des thèmes sur lesquels on réfléchi en arrière plan. Après dans la musique on va plutôt choisir des paroles qui sonnent bien. On se concentre moins sur le sens pendant la composition.
C'est toujours Aris qui compose? Aris: Oui, la plupart du temps.
Et après tu apprends à Barbara comment jouer sa partie? Barbara: (rires) Non, je fais mes propres parties. Aris: Ca dépend toujours des chansons. Mais en général je suis celui qui élabore la structure des morceaux. J'imagine comme des boîtes, des parties très graphiques. Et puis je les aligne pour faire une chanson.
Si tu étais une femme célèbre, tu serais qui? Barbara: Il serait Madonna. Allez, personne ne surpasse Madonna! Aris: (rires) Je ne sais pas.
C'est vrai qu'elle était cool. Barbara: Mais elle est encore cool! On a écouté tout son album dans le van en venant. Le Best Of de Spotify. Aris: J'aime bien les Best Of.
Peut-être qu'un jour il y aura un Best Of de Peter Kernel. Barbara et Aris: Non (rires). Et toi, si tu étais un homme célèbre?
Aris: Elle serait Michael Jackson.
Barbara: Mais il est mort! Je ne voudrais pas être morte. J'aimerais plutôt être un mec célèbre mais oublié. Comme Bruce Springsteen (rires). Aris: Il n'est pas oublié. Tu serais plutôt un des mecs de Dire Straits. Barbara: Ah oui! Mais je pourrais aussi être un rappeur. Aris: Ice-T.
Sa femme Coco a des seins immenses. Barbara: Ca pourrait carrément être moi. Aris: J'aimerais bien être une femmes avec de gros seins!
Tu pourrais être Ice-T et Barbara serait Coco.
Aris: Non, je veux avoir mes propres seins comme ça je peux les toucher tout le temps.
A propos thé, vous aimez le thé?
Aris: Oui, j'adore. Vous aimez aussi le thé froid? Barbara: Non, pas l'ice tea. Aris: On a bu beaucoup de thé pendant l'enregistrement de notre album. Barbara: C'était en décembre, il faisait très froid. Aris: On a essayé de ne pas boire d'alcool. Barbara: Oui, on avait trop l'habitude de boire pendant qu'on jouait. Cette fois-ci on a écrit l'album en peu de temps alors si on n'avait été ivres, ça n'aurait pas marché.
Aris: Du coup on a bu plein de thé.
C'est peut-être la théine qui vous a aidé.
Aris: Je ne sais pas, je ne bois que des tisanes relaxantes.
T'es une vraie femme en fait.
Aris: Oui, avec de gros seins.
Peut être que le thé est bon pour les seins. Aris: (rires) Oui. Mais ça n'a pas très bien marché jusqu'à présent.
Une blague pour terminer?
Aris: Non, je n'ai pas d'humour.
Barbara?
Aris: Elle n'est pas drôle non plus.
Barbara: Une fois j'ai fait un film type micro-trottoir où je demandais aux gens de me raconter une blague...Mais je les ai toutes oubliées.