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Ok pas de problème! restons calme. Le chauffeur est un habitué, il doit avoir l’équipement pour sortir le 4×4 qui est embourbé jusqu’aux essieux, au pire il doit avoir une radio ou un téléphone pour avertir quelqu’un pour nous aider à sortir de ce bourbier…ET BIEN NONNNNNNN! il n’a rien de tout cela, c’est la première fois qu’il vient au parc et il n’a pas vérifié les équipements du 4×4 avant le départ (nous non plus d’ailleur!).
Les deux gonzesses allemandes qui nous accompagnent, un américain et moi commenceons à flipper…sans le montrer pour éviter d’empirer les choses et garder un peu la face, je commence moi aussi à flipper! on est en fin d’après midi, à au moins 3 heures de marche de l’entrée du parc et aucun moyen d’indiquer où nous sommes. Je rappelle que le parc a une superficie de 170000 hectares! et qu’il n’y a pas une piste à suivre…
Que faire? on essaie de sortir une voiture qui pèse des tonnes, on a des “flash back” des concurrents du Paris-Dakars avec leur matos pour sortir leur 4×4, on coupe des branches pour les glisser sous les pneus, on a de la boue jusqu’au dessus des genoux…oui, que faire?
Après une décision unanime nous décidons de laisser le véhicule là où il est et de commencer à marcher en direction de l’entrée du parc…il est hors de question de rester la nuit dans le 4×4…je vous rappelle que les animaux sauvages chassent la nuit!
Et la me revient en tête le panneau à l’entrée du parc: NE DESCENDRE SOUS AUCUN PRETEXTE DE VOTRE VEHICULE. DANGER LIONS. gloup!
Après avoir souhaité voir des lions toutes la journée, d’un seul coup il était hors de question qu’un apparaisse…je me rappelle avoir été, debout, à 15m d’un Rhino en Afrique du sud…(je crois que ma culotte s’en souviens toujours
Au fait, je vous décris mon équipement personnel: chemise “baroudeur” Quechua, pantacourt “baroudeur” Quechua, tong “pas du tout baroudeur” Quechua et rien d’autre, même pas de quoi bouffer et boire (c’était mes débuts de voyageur, je croyais à cette époque que pour bien voyager on devait se déguiser en voyageur!)
Et c’est parti pour des heures de marche en faisant confiance à un camerounais qui venait pour la première fois dans ce parc! une marche sportive car des fois la boue nous arrivait aux niveau des “bijoux de famille”. Et le guide de nous dire de temps en temps: “regardez les traces fraiches de lions, ils sont passés par ici il y a peu de temps, vous aurez peut etre enfin la chance d’en voir” (sic) et nous de répondre en choeur: “T’AS GUEULE!” (sic) et brandissant chacun notre bout de bois que nous pensions utiliser comme arme en cas d’attaque d’une bête qui peut faire jusqu’à plus de 220Kg!
…à suivre…