Aujourd'hui, dimanche des Rameaux. Le cycle de la renaissance de la nature recommence. Et celui de la Foi.
Un jour tout à fait propice à décrire le calvaire de Plougastel, érigé entre 1602 et 1604, en ex-voto après la grande peste de 1598.
Il est situé tout près de l'église, reconstruite après la guerre. Il fut saccagé pendant la Terreur, restauré en 1860, classé Monument historique au tournant du xix ème siècle, décapité par les bombardements et restauré depuis. C'est une merveille de personnages en marche, en costumes d'époque ou tels qu'on se figurait les Juifs du temps du Christ.
Deux pierres de couleurs contrastées : le granit de Kersanton (comme le socle de la statue de la Liberté à New York !) et la pierre blonde de Logonna (comme l'église Saint Louis de Brest). Un programme iconographique complet relatant toute la Passion du Christ, plus les quatre évangélistes dans de petites niches aux quatre coins des contreforts.
Face à l'ouest, une table d'offrandes : on vendait aux enchères au bénéfice de la fabrique (la Paroisse) les offrandes des fidèles ou, parfois, les vêtements des morts de l'année, généralement rachetés par leur famille.
On n'en finit pas de faire le tour des 182 personnages, avec une tendresse particulière pour les deux larrons avec sur chacun d'eux veillant un ange ou un démon, faciles à distinguer. J'aime bien aussi la statue de Pilate, qui appuie son index sur son pouce, comme pour mieux appuyer son argumentation ...
Bien plus de détails sur le diaporama ...merci au zoom de l'appareil photo !
Alors là, je vous décris par le menu ce dessert dégusté au restaurant Armen de Brest vendredi soir :
Imaginez un fin cordon de chocolat dur pour délimiter une zone circulaire remplie de jus de fraise. Au centre, un très fin sablé lui aussi percé d'un disque au milieu, pour y recueillir une noix de Chantilly. Et tout autour, des fraises fraîches coupées en lamelles fines à la mandoline, posées en turban autour d'un noyau de crème de fraise ...C'étaient les premières de l'année !