À moins d’un mois du 1er tour de la présidentielle, un évènement politique risque de faire encore grand bruit dans les couloirs de campagne.
François Bayrou est en train de consulter toute son équipe électorale mais aussi ses réseaux, des alliés les plus fidèles aux soutiens potentiels à l’horizon des futures législatives. Le leader du Modem évalue actuellement l’opportunité de faire une déclaration qui n’a pas fini d’agiter les médias en pleine période d’élection présidentielle : révéler son homosexualité au grand public.
De plus, il pourrait combiner cette annonce avec un message d’intérêt général de nature à fortement augmenter son capital sympathie dans certaines populations, pour lequel il est en contact avec des associations.
En perte de vitesse dans les sondages depuis l’envolée populiste de Mélenchon, François Bayrou est persuadé, aux dires de l’un de ses conseillers d’où la fuite est venue, qu’un tel élan de sincérité serait extrêmement bien perçu par les électeurs et pourrait jouer en sa faveur dans les sondages. De plus la libéralisation des mœurs sexuelles depuis plus de vingt ans poserait selon lui un terrain favorable à l’acceptation d’un président différent, loin de l’image de bon père de famille hétérosexuel gravée dans l’inconscient collectif.Ce serait une première puisque jamais aucun candidat au mandat suprême n’avait osé se révéler aussi intimement aux citoyens juste avant qu’ils ne choisissent le dirigeant de la nation.
Bien évidemment, une fois l’information connue dans les milieux politiques, les adversaires de François Bayrou s’en sont donné à cœur joie dans les railleries perfides et les blagues de mauvais goût sexiste tout en veillant à ce qu’aucun micro ouvert ne les immortalise.
À l’UMP, le duo poissonnier-charretier composé par Nadine Morano et Frédéric Lefevbre s’est déchaîné. La première le baptiserait déjà partout des doux noms de Bayroudoudou ou encore de François Bayckroom, tandis que le second aurait annoncé hilare que le parti centriste serait renommé « Modème » avec refonte totale de sa charte graphique dans les tons pastels.
Interrogée sur ce sujet, Christine Boutin a préféré ne pas s’exprimer.
À gauche, Bertrand Delanoë aurait piqué une crise mémorable dont ses collaborateurs se demandent encore si elle était motivée par la jalousie ou par une incroyable surexcitation insatisfaite. Dominique Strauss Kahn, pour sa part, aurait déclaré, « je m’en doutais ».
Nous savions François Bayrou obstiné, nous le découvrons Têtu et ce coming-out restera dans les annales de la Vème raie publique, bien au centre.