Wikipédia : "Delenda CAr"

Publié le 31 mars 2012 par Pierrotlechroniqueur

Les lendemains d'élection ont en général ce petit côté "gueule de bois" pour tous les participants, les uns se réjouissant de la victoire en se demandant si elle durera, les autres pleurant sur leur défaite. En fait de gueule de bois, les partisans du comité d'arbitrage (CAr) ont dû en connaître une sévère tandis que les terribles anti-CAr, qui font trembler jusqu'aux fondements de l'encyclopédie, nous dit-on, ont célébré l'événement. Au-delà des réjouissances ou désillusions, nous pouvons en tirer quelques constats.
La participation a l'élection a été grandement moindre qu'à la précédente, et ce dans les deux camps. On peut donc en tirer plusieurs analyses.

  • Il est possible que le CAr n'intéresse plus. Les constats que je tirais dans mon billet pré-électoral vont en ce sens puisque on en arrive même à voir des contributeurs préférer se mettre d'accord sans passer par lui.
  • Il est possible que l'élection ait été moins visible. Autant les appels à candidature se sont enchaînés sur le bistro sans grand succès, je vais y revenir, autant on n'a pas vu d'appels au vote. Il faut dire que le principal appelant est un pro CAr et que, longtemps, les scores du CAr étaient impressionnants.
  • La troisième proposition me semble peu probable, quoique ... : il est possible que ces absents soient un attirail de faux-nez, morts vivants et autres comptes réveillés pour l'occasion la dernière fois et que l'on n'a pas réveillés, par honnêteté ou manque de besoin apparent, j'y reviendrai.


Pourtant, le désaveu du CAr se caractérise aussi par le manque de candidats. Eh ça, c'est pas manque de promotion. Comme le fait justement remarquer Dereckson sur le Bistro, on avait cinq candidats crédibles pour cinq postes. À prendre ou à laisser. Et bien, deux d'entre eux ont été laissés ...
On peut maintenant se poser plusieurs questions. La première touche au déroulement même de l'élection. Gede, qui n'a perdu que de quelques voix, est le plus interrogatif sur ce fait : pourquoi les "contre" ont-ils voté en masse les derniers jours ? Question légitime, certes, mais en quoi cela changerait-il le résultat ? Gede avouerait-il à mi-voix qu'en cas de "danger" apparent des arbitres, une poignée d'électeurs supplémentaires aurait été appelée au secours ; électeurs qui ne comptaient pas voter à l'origine ? Ca semble bien ressembler à une invocation de morts-vivants, ou, du moins, à un rameutage en règle, dont Moez pourrait témoigner qu'il apporte souvent plus de mal que de bien.
Il y a aussi les faux-nez/comptes dormants : Med, Rigolithe, Cfoellmi ... (car, contrairement à certains, j'essaie d'avoir une vision globale) ; en moins grand nombre que la dernière fois toutefois. Chacun en tirera son analyse. On notera tout de même même qu'aucun n'est à proprement parler "hors la loi", que la pratique avait été défendue bec et ongles la dernière fois par les soutiens du CAr qui l'attaquent cette fois-ci, et qu'il me semble donc que légiférer sur la situation serait la meilleure façon d'en finir. En ce sens, je me réjouis de la relance immédiate de cette prise de décision.

On peut enfin s'interroger sur l'après. Comme Hégésippe le laisse entendre (et c'est tout à son honneur), malgré les pressions de certains, les trois élus ne modifieront pas les règles pour pouvoir officier en les piétinant. Ce que certains défenseurs acharnés du CAr n'ont pas accepté, entre remise en cause du scrutin, des votants, du règlement voté par la communauté ... Ils s'époumoneront en vain, au pire discréditeront un peu plus le CAr. Ce qui va se passer va donc être assez intéressant. Wikipédia sera t-elle à feu et à sang pendant six mois (enfin ... plus que d'habitude) ? Les contributeurs rivaliseront-ils d'imagination pour trouver des solutions de résolution de conflits constructives (et on ne manquera pas alors, j'espère, de se reporter à ce qui pu être préconisé sur ce blog, par moi ou par d'autres) ? Nous verrons bien mais je suis plutôt optimiste : à mon sens, je l'ai dit récemment, annihiler le CAr tel qu'il est aujourd'hui était l'indispensable signal d'une salvatrice réforme.