Samedi 21 avril 2012 à 15 h,
Librairie Elan Sud:
Sur les traces de Fernand Deligny.
En compagnie de Sandra Alvarez, éditions l'arachnéen (Paris), Gisèle Durand Ruiz, Jacques et Dominique LIN.
Cette rencontre portera sur l'autisme et le travail de Fernand Deligny pendant des décennies en compagnie des personnes ayant
collaboré avec lui pendant des années.
Fernand Deligny, né le 7 novembre 1913 à Bergues (Nord) et mort le 18 septembre 1996 à Monoblet (Gard). « INCURABLE, inéducable, irrécupérable, insupportable ». Figure
majeure de l'éducation spécialisée, Fernand Deligny s'est, toute sa vie, révolté contre l'image accolée à ces enfants rejetés, voire enfermés dans des « demeures à
demeurés », parce que différents, autistes, délinquants... De son expérience et de ses tentatives pour inventer d'autres modes d'accueil, il a laissé de nombreux écrits, contes, romans
ou analyses.
"L’écriture fut pour Deligny une activité constante, existentielle, le laboratoire permanent de sa pratique d’éducateur. Ses premiers livres sont des pamphlets contre l’« encastrement » institutionnel et la compassion philanthropique qui animent la politique rééducative de l’après-guerre. À partir de la fin des années 1960, il engage une réflexion anthropologique contre la loi du langage et pour une définition de l’humain a-subjectif, spécifique, dépris de lui-même. Il accueille des enfants autistes dans les Cévennes et invente de toutes pièces un dispositif de prise en charge : un réseau d’aires de séjour, des éducateurs comme lui non-spécialistes, un « coutumier » ritualisé à l’extrême, inspiré de l’agir et de l’immuable autistiques. Il invente une cartographie, les fameuses « lignes d’erre », se saisit du cinéma pour remettre en cause le « point de vue » hégémonique de « l’homme-que-nous-sommes »."
Vernissage de l'exposition de l'artiste peintre : Gisèle Durand
Ruiz
Le travail de Gisèle Durand Ruiz fut donc d’abord indissociable de l’expérience de la vie avec ces enfants et de la recherche
engagée par Fernand Deligny autour de ce qu’il appelait la “vacance du langage”.
Le trait, le tracer, la ligne, étaient au centre d’une pratique qui engageait l’artiste à transcrire plutôt qu’à s’exprimer par le
langage; à livrer l’image d’un territoire commun plutôt qu’à interpréter des stéréotypies autistiques. À partir de cette pratique cartographique autodidacte, Gisèle Durand Ruiz a développé un
goût plus personnel de la peinture, toujours lié à la vie quotidienne et aux Cévennes où elle est née et a toujours vécu.
http://www.giseledurandruiz.net/
Clôture de la rencontre autour d'un verre offert par la cave des coteaux de Visan.
Attention, le nombre de places est très limité,
entrée libre, réservation obligatoire au 04 90 70 78 78
À noter, car vous aurez du mal à les trouver ailleurs, la disponibilité des livres à propos de Fernand Deligny à la librairie Elan Sud :
- Fernand Deligny, Œuvres, éditions
l'Arachnéen
Ce recueil des Œuvres de Fernand Deligny (1913-1996) paraît un peu plus de dix ans après sa mort. Il reconstitue en 1848 pages de textes, images, fac-similés, les étapes d’une trajectoire qui
conduisit cet éducateur sans patente de la lutte contre l’institution « Sauvegarde de l'enfance » à une approche expérimentale de l’autisme. Il rassemble pour la première fois l’essentiel de son
œuvre, éditée et inédite : de Pavillon 3, ses premières nouvelles (1944), aux textes sur l’image des années 1980. Il s’achève sur quelques pages manuscrites de sa dernière et monumentale
tentative autobiographique, L’Enfant de citadelle.
1848 pages (424 de fac-similés et 54 en couleur), 557 images - 58 euros – ISBN : 978-2-9529302-0-8
Parution : 2007 - Prix du concours des plus beaux livres français 2007
- L'Arachnéen et autres textes, éditions l'Arachnéen
En octobre 2007, L’Arachnéen publiait un recueil de 1848 pages intitulé Fernand Deligny. Œuvres. Malgré l’importance du volume, ces
Œuvres n’étaient pas « complètes ». (La notion n’a pas plus de sens pour Deligny que pour les écrivains à qui l’écriture tient lieu de « vie ».) L’Arachnéen (auquel nous empruntons donc le nom de
notre maison) fait partie des essais inédits que nous avions écartés, faute de place. Nous lui associons aujourd’hui un ensemble de textes datés de la même époque (1976-1982), auquel nous avons
donné le titre d’un essai inédit, « Quand le bonhomme n’y est pas ». Outre ce texte, cet ensemble comprend la réédition d’essais publiés dans Les Enfants et le Silence (1980) et quatre textes
parus dans les revues Spirali et Spirales.
Postface de Bertrand Ogilvie - 14 photographies et 18 cartes
256 pages - Format : 16,7 x 21,6 cm - Prix : 25 euros - ISBN : 978-2-9529302-1-5 - parution : 2008
- La Vie de radeau, le réseau Deligny au
quotidien, de Jacques Lin, chez Le mot et le reste.
Préface de
Thierry Garrel
Ce livre se lit comme un roman, mais il ne s’agit pas d’une fiction. Ce récit autobiographique retrace l’aventure extraordinaire d’un groupe formé dans les Cévennes, autour de Fernand Deligny qui accueillît, avec les moyens du bord, des autistes. La Vie de radeau raconte le parcours exemplaire d’êtres humains, qui, contre vents et marées, tentèrent de créer un espace où il existe une vie meilleure pour tous. Cette expérience, toujours en cours, reste une exception dans la société actuelle qui ne tolère pas la différence.
Parution : 17/02/2007 - ISBN : 978-2-9153-7833-9 - 128 pages - 21 x 14,8 cm - 15.00 €
Si vous souhaitez les acquérir ou simplement obtenir des renseignements, envoyez-nous un email à : [email protected]
Maison d'éditions et librairie Elan Sud : 233 rue de Rome - 84100 Orange