Dernière modification le 31-03-2012
Estelle Vereeck, Docteur en chirurgie-dentaire, auteur d'ouvrages sur les dents parus aux éditions Luigi Castelli
Ostéopathie et dentisterie
L’ostéopathie a beaucoup d’applications liées à la sphère dentaire: accompagner à tout âge un traitement d'orthodontie*, prévenir les problèmes d’encombrement dentaire chez les tous petits, faciliter la rééducation de la déglutition infantile, aider l'enfant à cesser de sucer son pouce, autant d’indications pour lesquelles le travail de l’ostéopathe est très utile.
* Pour autant que le traitement d'orthodontie aille dans le sens de la physiologie du corps, comme expliqué dans Orthodontie, halte au massacre
Ostéopathie en danger
Trop d'ostéopathes tuent l'ostéopathie, tel est le message de plusieurs organisations professionnelles qui tirent la sonnette
d'alarme. La Fédération française d'ostéopathie, dont le Syndicat français des ostéopathes (SFDO), vient d'organiser deux manifestations devant le ministère de la santé, la plus récente le 8 mars
2012, pour réguler la profession.
D'après Philippe Sterlingot, président du Syndicat français des ostéopathes, sur les 70 écoles préparant au métier d'ostéopathe,
seules une quinzaine d'établissements formeraient des "praticiens sérieux".
Ce sont bon an mal an quelques 3000 nouveaux ostéopathes qui sortent chaque année des écoles. En France, il y aurait au total pas
moins de 17 500 ostéopathes et praticiens en ostéopathie, dont plus de 9000 ostéopathes exclusifs, 6 000 kinésithérapeutes-ostéopathes et près de 1 400 médecins ostéopathes, sans compter quelques
infirmiers et sages-femmes.
Roger Caporossi, vice-président du Syndicat national de l'enseignement supérieur en ostéopathie (Sneso), qui regroupe six
établissements, juge sévèrement cette profusion. D'après lui, "Les trois quarts des ostéopathes sont incompétents". En cause, "l'incapacité des pouvoirs politiques à réglementer la formation
ainsi que l'exercice de l'ostéopathie entraîne un grave problème de santé publique, dont seul l'Etat peut être tenu responsable".
Les organisations professionnelles réclament un contrôle des établissements afin d'aligner la formation dispensée sur ce que
recommande l'Organisation mondiale pour la santé (au moins 4 200 heures d'études pour être diplômé, dont environ 1 000 heures de pratique clinique), ainsi que des quotas limitant le nombre
d'ostéopathes diplômés sortant chaque année, comme c'est le cas chez les médecins et les dentistes.
"Il y a un problème de quantité et de qualité, avec des risques de mauvaise pratique", souligne encore Philippe Sterlingot, rejoint
sur ce point par Dominique Blanc, président de l'Union fédérale des ostéopathes de France (UFOF).
Aide pour trouver un ostéopathe : Ostéopathes
Source : Le Monde
http://www.lemonde.fr/vous/article/2012/03/23/l-osteopathie-en-mauvaise-posture_1674761_3238.html
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