Angelina Jolie, George Clooney, Lady Gaga, Bill Gates, Rihanna, Bill Clinton, Puff Daddy et autres personnalités connues ont relayé le nom et l'histoire de Joseph Kony dans les dernières semaines.
Plus de 80 millions (zzz...) de gens du net ont "visionné" les 29 minutes, réalisées par Jason Russell sur le leader de la Lord Resistance Army qui recruterait de jeunes garçons pour bâtir ses troupes et recruterait aussi des jeunes filles pour les abuser à sa guise. Le film nous parle aussi d'un jeune africain, autrefois prisonnier de cet armée, du fils du réalisateur qu'il place inexplicablement dans le film à plusieurs reprises, et de l'objectif de le faire arrêter d'ici un an.
Les trois "z" suivis des trois petits points entre parenthèse ainsi que les guillemets autour du mot visionné sont un signe d'agacement de ma part. Beaucoup de choses m'agacent depuis le début dans tout ceci.
Je me méfie toujours des "phénomènes sociaux". Il y a souvent parenté avec l'expression "phénomènes de foire". Ffffff comme dans écran de ffffffffffffumée.
Il est tout d'abord est bien difficile de croire que plus de 80 millions d'habitants sur terre ont réèllement pris le temps de bien s'informer sur le sujet. Ou se sont réèllement rendu jusqu'au bout du 29 minutes.
L'organisation non-gouvernementale Invisible Children qui est à la source de ce mouvement social anticipé est toujours dipsonible pour nous parler des macarons, des t-shirts, des bracelets, des affiches et des gugusses à payer entre 30 et 250$ mais quand vient le temps de parler des donateurs qui nourrisent le mouvement Invisible Children, de ceux qui leur donnent les moyens de s'organiser, ils se referment comme un huître. Transparence: zéro. Ce qui laisse croire que des gens anonymes derrière ont peut-être aussi des intentions tout aussi secrètes. Inivisible Children refuse depuis 2008 de dire combien de dons ils ont reçu ou comment l'argent sera éventuellement dépensé.
Selon une enquête économique du journal London Guardian, l'argent pour payer les salaires des 100 employés de l'organisation Invisible Children se chiffrerait autour de 1,7 millions, la production du film aurait coûté au moins 850 000$, Les services porfessionnels pour l'accès à l'information à Washinton auraient coûté au minimum 244 000$ (et payé par des lobbystes de Washinton, nous y reviendrons), 1,7 millions auraient été dépensé en frais de voyage et 400 000 $ aurait été flambé dans la location de bureaux à San Diego. Ses gens auraient eu donc au minimum de grosses sommes d'argent à leur disposition. Les évaluateurs d'organisation de charité non-gouvernementale ont accordé deux faibles étoiles (sur un possibilité de 5) à la transparence à Invisible Children.
Il se trouve des gens pour croire que Ben Laden n'a pas été assassiné comme on nous l'a fait croire. De là la hâte de ne jamais nous montrer le cadavre et de vite le larguer à la mer. Qu'il était mort depuis déjà longtemps, peut-être même de vieillesse, et que de faire croire à sa recherche justifiait les invasions territoriales des États-Unis. Et donnait la chance de stager un numéro héroïque au moment choisi.
Je ne crois pas beaucoup à cette théorie.
Toutefois dans le cas de Joseph Kony, on prétend qu'il serait mort depuis plus de 6 ans. Je ne mets pas en doute qu'il ait commis des atrocités, au contraire je crois qu'il était effectivement épouvantable. Étais...justement.
L'idée, de la part des États-Unis, "d'inventer" un nouveau monstre, africain cette fois, serait peut-être la nouvelle justification afin d'envahir un territoire, là où les États-Unis ne sont pas nécessairement le bienvenue.
N'oublions pas que l'Afrique est riche en pétrole, que les États-Unis ne diminueront jamais leur présence militaire au Centre de l'Afrique. L'excuse de "la poursuite de Joseph Kony" semble idéale pour augmenter les ressources militaires sur place. S'imposer pour ne pas laisser...disons les chinois...s'installer avant eux...
Vous avez vu dans le film la réaction des gens quand ils ont appris que des troupes para-militaires des États-Unis se déploieraient pour aider Invisible Children dans leur démarche? nous avions la même devant nos écrans, nous étions contents pour eux. Qui signait le geste? un certain président en campagne électorale. C'est fou ce qu'il parait bien dans ce segment. Ce timing...
Obama a envoyé une centaine de US elite special forces troops qui sont là-bas à titre de "conseillers" (vous pouvez rire ici). Ils sont en fait aussi là pour combattre une LRA qui ne serait plus active depuis plusieurs années déjà selon les Ougandais eux-même.
L'utilisation du blondinet fils de Russell dans le film m'a énormément dérangé. Il n'avait aucunement sa place dans ce film. J'ai compris par la suite que c'était assurément afin de rendre plus crédible un film qui met à l'avant-plan de vieilles images d'archives. L'utilisation d'effets de caméra sur des photos, des effets fort impressionnants et très réussis, sont aussi là pour contrebalancer les vieilles images de Kony, vivant. Est-il vivant? enfin...
Tout le brouhaha autour de Kony, mort ou vif, semble être une nouvelle stratégie de la part des États-Unis afin de diminuer l'influence des chinois dans le secteur pétrolier maintenant qu'ils ont réussi à le faire avec les compagnies chinoises anciennement installées en Libye...Les États-Unis sont aussi responsable de la sicssion au Soudan. Le sud du Soudan, contenant l'essentiel du pétrole nourrissant l'économie chinoise étant maintenant clairement séparée pour être devenue pratiquement un république à part entière. Ceux qui suivent ceci (et je ne veux pas vous embarquer dans une chaloupe internationale trop ardue en ce samedi...) savent que cette situation est aussi reliée au génocide du Darfour et à George Clooney qui se fait menotter avec son père par la police pour la télé.
Le même George Clooney qui plus haut...enfin...
Règle #1 en politique: Never let the truth get in the way of a good story
Derrière Joseph Kony, je flaire une guerre pétrolifère.
Peut-être une histoire de mort.
Qui ferait d'autres morts.
Allez savoir.
Allez
Savoir.