Le mot de la fin de Nicolas Sker

Par Phooka @Phooka_Book


-           Tiens vl’a tes pelures, rhabille-toi. C’estterminé.-         Oh bonjour Dame Dup. Comment allez-vousaujourd’hui ? Vous êtes ravissante. Votre nouveau martinet estparfaitement assorti au crochet de boucher avec lequel vous m’avez chatouillé hier.-  Hey t’as pas compris Sker ?  C’est l’heure de déguerpir. C’est fini, t’esplus la star du mois. -  Mais…je…non, je ne veux pas. Je suis bienici.  Vous m’aimez, je vous aime,pourquoi ?-  Et merde… Phooka ! Y’en a un autre qui nousfait le coup du syndrome de Stockholm. Qu’est-ce qu’on fait ?-  Eclate lui le dernier tome de Chattam sur latronche, ça va le faire réfléchir. -  Attends, il me fait de la peine, tu verrais satête, on dirait une pub contre les abandons d’auteurs pendant l’été. Je ne peuxpas faire ça. -  Bon j’ai une idée mais ça va être violent. J’arrive.-  Tu vas faire quoi avec cette feuille ?-  Je vais lui relire un ou deux passages de lacritique que j’ai faite sur son bouquin. Tu vas voir qu’il va vite remballerses crayons de couleur l’artiste.-  Bon bah c’est gagné, il s’est évanoui. Qu’est-cequ’on fait maintenant ? -  T’as toujours tes deux cochons ? -  Laisse tomber, ils sont végétariens.-  Vu la petite fleur que c’est, ils y verraientque dalle. Mais bon, c’est pas mes bêtes. -  Bon, on va faire simple, on va le foutre dehorset puis il retrouvera bien le chemin. Allez un, deux, trois…-  La vache, comment ça se fait qu’il pèse comme unâne mort, il est tout maigre ?-  Bah on l’a bien chargé quand même en un mois…-  Pas faux. -  Et au fait, on lui a pas dit pour le...-  Et bah ça lui fera une surprise : Book en stock forever tatoué sur lafesse gauche, ça c’est la classe. Allez on ferme ! Il y a Nadia Costes quine sait pas encore ce qui l’attend.BLAM-  Hey attends, il y a un truc d’écrit par terre.-  En plus il nous a salopé la cabane !
-  Ecoute, « Chères Dup et Phooka. Merci millefois pour cet accueil chaleureux et la gentillesse avec laquelle vous m’avezprésenté à vos amis dévoreurs de livres et d’auteurs. Tous partagent deux trèsgrandes qualités : la franchise et la capacité de l’exprimer sansméchanceté. C’est rare et précieux. Je fais référence aux critiques qui ont étéécrites sur le Premier Crâne et qui me sont réellement enrichissantes alors quej’écris mon prochain roman. Je vais vraiment faire en sorte de corriger ceserreurs et de cultiver ce qui a plu pour offrir le meilleur de ce que je peuxdonner. Mais je fais aussi référence aux interventions dans le cadre dudébat : un thriller doit-il être glauque, gore et violent pour être unsuccès ?  Je ne m’attendais pas àdes confessions aussi directes et honnêtes, loin du « littérairementcorrect ». Je dois avouer que certains témoignages m’ont enrichi sur ladifférence entre ce que l’on est dans la vie et ce que l’on aime commedivertissement.  Une conclusion suite auxtrès nombreux échanges et ressentis de chacun : vous avez tous besoind’une bonne histoire avant tout. C’est rassurant. Le reste, on ne trancherajamais, c’est affaire de goût. …Cela dit,  je reste convaincu qu’il y a encore quelquechose à creuser dans l’évolution des mentalités et ce goût pour les crimesparticulièrement inventifs…Je n’ai pas la réponse et si j’en ai, elle manqued’une réelle vision historique. Bref, ça pourrait faire l’objet d’un livre.Encore merci pour tout. Pour le tatouage aussi. Cette petite marque d’attentionm’encourage à me promener en string sur la plage. En espérant que voustrouverez rapidement celle que je vous ai laissée à mon tour pour briller cetété en maillot de bain. Amicalement. Nicolas Sker »
-  Le fumier ! Vas-y, baisse ton falzar Dup.-  Alors il a écrit quoi ?-  Oh le saligot ! -  Tu te fous de moi ? Il a tatoué quoi ?-  T’as pas envie de savoir. Mais c’est drôle...