"What We Have..." & "That Woman's Never Been..." (Ringer - 1.17/1.18)

Publié le 30 mars 2012 par Shoone

Ringer: 1.17/1.18 What We Have Is Worth the Pain &

   That Woman's Never Been a Victim Her Entire Life

&


What We Have Is Worth the Pain. Pour un épisode aussi crucial, la déception est forcément de mise. D'autant plus que les précédents et les quelques éloges sur le web n'ont qu'accru mes attentes. Au fond, le résultat est loin d'être mauvais à vrai dire, mais certains détails m'ont empêché de passer un bon moment. Le duo Andrew/Bridget et leurs confrontations reste clairement ce qui fait le sel de l'épisode. La situation de ce couple particulier, entre l'escroc à cran et l'usurpatrice d'identité, est suffisamment complexe pour intéresser un minumum. Elle est d'autant plus captivants qu'on laisse planer le doute sur la dangerosité d'Andrew et qu'on souligne toujours le déchirement de Bridget entre son amour pour lui et sa famille et sa crainte pour sa sécurité. Les deux acteurs font aussi toujours du très bon boulot, leurs différentes scènes ne manquant pas d'intensité. La résolution de leur dernier face-à-face supprime sinon l'intéressant doute qu'il y avait autour des intentions d'Andrew mais a le mérite de m'avoir surpris et devrait forcer Bridget, par la suite, à mettre à l'épreuve son amour pour lui et permettre une nouvelle évolution dans la relation - si Andrew survit à la balle qu'il se prend. Le twist apporte ainsi aussi quelques nouvelles questions sur l'intrigue, créant un nouveau suspense bienvenu maintenant le voile levé sur les derniers mystères de l'intrigue. En effet, du côté de Siobhan, la mort de Tyler a pour merveilleuse conséquence d'offrir un cerveau à Henry qui se décide à enfin confronter sa mystérieuse amante. A partir de là, toutes les réponses sur le plan de Siobhan sont données et offrent à voir un personnage plus profond et complexe qu'un simple rôle de méchante de l'histoire. On se retrouve aussi avec un duo moins lisse, dans lequel Henry s'affirme davantage et qui vient secouer l'intrigue en semant encore davantage le trouble entre Andrew et Bridget. On en arrive alors aux choses qui fâchent. Si je suis heureux qu'on ait pas plus tardé à faire la lumière sur les plans de fratricide de Siobhan, les diverses révélations sont complètement gâchées par la profusion de flashbacks, donnant une impression assez foutraque et laissant surtout penser que la série prend son public pour un demeuré fini incapable de suivre. Les flashbacks sont à la limite plus utiles du côté du duo de Bridget avec son chauffeur/garde du corps pour rendre un peu plus crédible et légitime l'aide et la docilité de ce dernier. Il n'empêche que cela fait tout de même bien trop de flashbacks. Autre fâcheux détail, le retour à l'inutilité totale de Machado qui se contente d'enquêter sur les magouilles des jumelles et d'Andrew en restant toujours à la traîne sur le déroulement des choses . On se demande bien pourquoi lui accorder du temps d'antenne à ce moment là. Reste Juliet qui rencontre l'homme de main de sa mère et découvre ses coups tordus. La découverte est vite prévisible tant les scènes y menant semblent forcées et l'interprétation des acteurs, abominablement surjouée. Bon le point positif, c'est que ça rapproche à nouveau Juliet de Bridget au bon moment et que ça devrait pousser Catherine à contre-attaquer vivement et pimenter le récit.

That Woman's Never Been a Victim Her Entire Life. Me voilà rassuré, Ringer se remet vite du cafouillage de l'épisode précédent. That Woman's Never Been a Victim Her Entire Life se place même pour moi sans conteste dans le haut du panier de la saison. Je n'aurais juste qu'un seul regret: l'absence d'Olivia. La business woman véreuse offre son titre à l'épisode et est la principale préoccupation de Bridget et Andrew, mais elle ne daigne même pas faire une apparition. Y a-t-il eu des problèmes de planning avec l'actrice ou est-ce un vrai choix artistique pour frustrer davantage le téléspectateur? En tout cas j'aurais pour ma part aimé avoir dès cet épisode une confrontation avec elle pour le rendre plus marquant. Ceci étant dit, les scènes d'Andrew et Bridget n'en restent pas moins très bonnes. Sans surprise, Andrew ne succombe pas à sa blessure mais l'intéressant n'est pas là. Son sacrifice accomplit un renforcement considérable dans sa relation avec Bridget, les poussant à plus d'honnêteté entre eux, suggérant que la révélation de l'imposture approche à grands pas. La complicité et solidité retrouvée du couple pousse par ailleurs à quelques nouvelles frictions et mises au clair du côté du duo Henry/Siobhan grâce à un Henry qui ne cesse de m'impressionner. Il finit bien sûr par revenir auprès de Siobhan, mais j'ai encore aimé le voir moins crédule face elle. La révélation de ses initiatives concernant Arbogast et Tyler Barrett, lui font de plus prendre de l'importance dans le récit et lui offre une certaine imprévisiblité un peu plus excitante. Avec dans le même temps Siobhan en plein désespoir devant la colère d'Henry, se mettant à agir de façon plus extrême et spontanée, ils deviennent un vrai duo tordu et torturé qui me plaît de plus en plus. A part ça, la frayeur liée à l'attaque sur Bridget et Andrew donne aussi à voir des scènes assez émouvantes entre Bridget et Juliet, Gellar se montrant à nouveau très à l'aise dans un rôle plus maternel. Cela permet par la même occasion de re-confronter Juliet à son abominable mère, Andrew songeant après l'attaque qu'il vaut mieux pour sa sécurité qu'elle reste à ses côtés. Perspective intolérable pour Juliet, d'autant plus que Catherine ne cherche même plus à l'amadouer et retrouve une vraie savoureuse bitchy attitude. Associé au rapprochement avec Bridget, le tout s'assemble parfaitement pour amener à la confession de Juliet sur la mascarade de son viol. La révélation scelle alors bien la nouvelle complicité Bridget/Siobhan. Enfin, Machado est toujours dans les parages... mais se montre un peu plus utile cette fois avec son enquête sur l'agresseur d'Andrew. Il fait le lien avec le gangster Macawi, permettant de réintroduire cette menace dans le récit. J'ai tout de même quelques doutes sur le lien du malfrat avec l'attaque et je trouverais un peu facile qu'il soit avéré. Mais au moins, la porte reste ouverte à d'autres possibilités et même si Macawi reste peu convaincant, j'apprécie son retour pour accentuer la tension à l'approche de la fin de saison.


En conclusion, deux épisodes plutôt riches et mouvementés, pleins d'intensité et d'émotion grâce à un duo Gruffudd/Gellar en forme et où les différentes relations se retrouvent considérablement consolidées. Ma préférence va néanmoins au second, celui-ci souffrant moins des tiques de narration gênants de la série et donnant un vrai rôle à chaque protagoniste.