En réaction aux propos de notre Président Candidat qui souhaite promouvoir le référendum pour contourner des “corps intermédiaires qui ne représentent qu'eux-mêmes”, nombre de ceux-ci manifestent de leur utilité et de leur nécessité.
Je ne peux qu'y souscrire, avec toutefois une observation qui mérite réflexion.
À l'origine, ces corps intermédiaires méritaient leur représentativité par la grâce d'élection au suffrage direct ou indirect. Ainsi, les administrateurs des organismes sociaux, ainsi, les représentants syndicaux, ainsi, les divers membres des CESS. Foin de tout ceci, les membres de ces institutions sont mystérieusement désignés par de mystérieux comités dont le public ne sait rien, à l'occasion de nominations dont les médiats se gardent bien de parler. Pratique pour ne pas risquer d'afficher ce qui reste de sa représentativité, pour se protéger d'arrivants plus en phase avec la réalité du moment, pour échapper à toute contestation de légitimité.
Restent encore, mais pour combien de temps, tant il est vrai que certains craignent pour leur place, les conseillers prud'homaux. Élection reportée de deux ans, et tentative de suppression de ces élections pour une désignation, mais par qui?
Et, je passe sur ces “corps intermédiaires” qui n'ont que posture pour attitude, qui refuse toute forme de négociation, qui confondent l'indispensable compromis avec la compromission, voir de la trahison à on ne sait quelle chimère.
Bref, je suis pour ces corps intermédiaires qui alimentent la démocratie, encore faut-il qu'ils soient démocratiquement constitués et alimentent la réflexion plutôt que de la bloquer.