Touch // Saison 1. Episode 3. Safety in Numbers.
Touch est une bonne série pour moi et en tout cas, sur ces trois épisodes elle arrive à prouver qu’elle peut tenir la route. Même si l’épisode précédent était un peu plus faible que le pilote, celui-ci devrait faire chavirer le cœur de ceux qui avaient apprécié le premier épisode. Il y a quelque chose que j’aime bien dans Touch avant toute chose c’est sa dimension internationale. Tim Kring, le créateur de la série, avait déjà tenté ça avec Heroes (en allant notamment au Japon suivre les aventures de Hiro et Ando, ou encore au Mexique, …) mais cela n’avait jamais réellement fonctionné en terme de fluidité de récit. Touch reprend le concept de Heroes finalement, mais différemment, nous suivons toujours des gens qui ne semblent avoir aucune connexion entre eux, et puis en s’inspirant du concept des six degrés de séparation, on les retrouve impliqués dans quelque chose de grand et global. Mais alors que dans Heroes ce n’était pas forcément bien géré, pour le moment Touch fait preuve d’adresse à ce niveau là. On va donc encore suivre une multitude de petites histoires. Notamment en Angola où une femme, Grace, qui passe un test informatique pour un travail à la ville. Son numéro de test est le 3287… (évidemment ce nombre aura un lien connexe avec le reste).
Elle tente alors de convaincre sa meilleure amie Sauda de faire elle aussi le test mais cette dernière se retrouve sous la houlette d’un mari violent du nom de Fumbe. J’ai adoré le moment où toutes les femmes se mettent ensemble afin que Fumbe arrête de frapper Sauda. C’était touchant cette histoire quand même. Et beau aussi. Même si cela fait très féministe et aussi très cliché (en Afrique on décrit la femme comme une bonne à se faire frapper et à rester à la maison si l’on comprend les grosses lignes de Touch). Mais bon, l’intrigue est bien faite, et pas mauvaise donc cette lecture facile n’a pas lieu d’être. Toujours dans ce même village, une bande de jeunes garçons participent à un concours de danse international en ligne et vont battre le favori de la compétition, le Beastmaster. Cette histoire tenait bien plus du clin d’œil que d’autre chose mais ce n’était pas mauvais. Touch peut donc aussi être un peu plus fun. La partie danse était efficace pour voir des gens danser mais pas forcément pour nous surprendre. Elle est juste là pour faire un lien entre ce village paumé d’Afrique et New York. Et évidemment on n’oublie pas le placement de produit pour la chanson des LMFAO…
On va également retrouver le fameux téléphone du pilote dans cet épisode. On l’avait laissé entre les mains de deux jeunes japonaises, mais elles vont l’oublier et une jeune femme va alors le retrouver. Ce téléphone arrive à être un joli petit lien entre les épisodes. Cette chaine de personnes qui détient ce téléphone au fur et à mesure que les épisodes avance est plutôt une bonne idée. Suite à un accident apparemment sans conséquences, Martin va faire la connaissance d’un homme qui a la même obsession des nombres que son fils Jake. J’ai bien aimé la rencontrer, c’était naturel et encore une fois très fluide. C’est ce qui rend le propos de Touch encore meilleur. D’ailleurs, cette relation permet de mettre en évidence la relation entre Jake et son père. Walt est un personnage qui est devenu fou et qui suit les nombres afin d’être certain que les évènements qu’il voit vont réellement se dérouler (au risque de perdre la notion du temps finalement). Walt a la preuve qu’une société a mis en place une chaîne de Ponzi pour arnaquer ses investisseurs et se faire des millions sur leur dos. Ce personnage nous permet donc de comprendre un peu mieux ce qui se passe dans la tête de Jake, et donc pour Martin d’entrer un peu plus facilement en contact avec son fils (ce qu’il a bien du mal à faire depuis le début).
Teller est également là lui aussi, d’une part pour guider une nouvelle fois Martin dans sa relation avec son fils, qui reste assez ambigüe mais très belle et très bien mise en forme, mais également pour tenter d’apporter des réponses sur les réelles capacités de Jake. On voit bien que Touch se retient d’en dire beaucoup sur les personnages, et sur ce qu’ils ont réellement à faire dans le schéma, mais pour le moment c’est tellement bien géré que je trouve ça assez fascinant. Teller est incarné par un Danny Glover qui n’a jamais perdu de son jeu finalement. Loin d’être comique certes, mais dans un rôle qui lui colle parfaitement à la peau. Pour en revenir à l’histoire de fraude, Martin va tomber sur un ancien reporter qui était son stagiaire par le passé et qui lui apportait son café. Maintenant c’est un homme affranchi qui est bien installé. Et il va alors tenter de collaborer avec lui afin de faire éclater l’histoire au grand jour. Enfin, l’épisode permet aussi de revenir sur Clea et son histoire. On découvre que sa mère a disparue et qu’elle est schizophrénique, mais aussi que Clea pense qu’elle vie dans la rue. Evidemment, cela apporte un truc pour les prochains épisodes, comme l’obsession de Jake pour le chiffre 6.
Note : 8.5/10. En bref, un très joli épisode une fois de plus, bien écrit et bien réalisé (l’esthétique est quelque chose de très important avec cette série).