Les médias font régulièrement écho à des résultats d'études qui n'ont guère plus d'intérêt que le papier sur lequel ils ont été écrit. La dernière étude de Mme Sylvia Kairouz (Université Concordia) qui indique que les personnes qui consomment de l'alcool et du cannabis de façon fréquente et problématique sont bien plus élevées parmi les adeptes des jeux de hasard et d'argent en ligne, particulièrement au poker, fait partie de cette catégorie.
L'occasion fait le larron
Je répondrai à Mme Kairouz que cette corrélation statistique est bien normale puisqu’on ne peut fumer et /ou boire de l'alcool librement dans les établissements de jeu en dur légaux. Ainsi dans les casinos de Loto-Québec, il est interdit de boire de l'alcool dans les aires de jeu et de fumer dans le casino. Si Madame Kairouz avait visité les établissements de jeu illégaux (poker & bingo) qui se trouvent dans la réserve indienne de Kahnawake, elle se serait rendu compte que plusieurs des clients qui s'y trouvent fument et boivent de l'alcool dans les aires de jeux et que ceux-ci peuvent, très probablement, fumer leur cigarette de cannabis à l'extérieur. Je suis persuadé que la proportion de joueurs ayant des conduites à risques se rapprocherait des joueurs en ligne. Dans ce contexte, il est bien normal que l'on retrouve plus de joueurs en ligne qui boivent de l'alcool et fume des cigarettes de tabacs et de cannabis. Les joueurs souffrants de conduites risques préalables à leur habitude de jeu sont aussi plus enclin à s'adonner de leur domicile au cyberjeu...
Je terminerai en rappelant que la loi anti tabac qui est entré en vigueur, il y a quelques années a fait fuir de nombreux joueurs des établissements de jeux légaux (casinos, bars) et ce à un tel point que c'est établissements on vue une baisse de leur revenu de 5 à 10%. Il est plausible qu'une partie de ces joueurs ont opté pour le jeu en ligne et les établissements de jeu illégaux que l'on retrouve à Kahnawake, où ailleurs...
La dernière étude de prévalence dans laquelle Mme Kairouz a été impliquée a été fortement critiquée par le chercheur Jean Leblond: Pour s’enfarger dans les fleurs du tapis : quatre études de prévalence incomparables