la lecture de Rouge Rubis est nécessaire,
http://blogclarabel.canalblog.com/archives/2011/05/26/21214945.html
Dans cette suite, Gwendolyn continue son apprentissage en accéléré chez les Veilleurs, en élapsant quelques heures pour éviter les bonds sauvages dans le temps. C'est ainsi qu'elle rencontre son grand-père, Lucas Montrose, avec qui elle ose parler de la trahison de Paul et Lucy, forte de grapiller des indices supplémentaires car elle se sent toujours aussi quelconque. Même Gideon ne semble guère lui accorder la moindre confiance, ce qui est déstabilisant, car depuis leurs bécotages récents, le coeur de la jeune fille fait boum !
Je n'avais pas souvenir d'une Gwendolyn aussi idiote dès qu'il était question de son béguin pour Gideon, mais là je dois reconnaître que notre demoiselle a grillé quelques neurones et a perdu de sa vivacité d'esprit, quel dommage ! Je l'avais trouvée plus pétillante et décapante avec son sens de l'ironie, cette fois ses émois sentimentaux la préoccupent de long en large et en travers, à force ça use un peu.
Mais heureusement elle peut contenter sur son démon à l'apparence de gargouille, Xemerius, qu'elle seule voit et entend, pour lui secouer les puces. Il est temps qu'elle pense à elle, s'implique dans sa mission, réfléchisse à tête reposée pour tenter de comprendre tout ce qu'on cherche à lui camoufler.
L'histoire se termine sur une grosse pointe d'amertume pour Gwendolyn, c'était à prévoir, tandis que Gideon nous apparaît de plus en plus flou ! Le dernier tome (Vert Emeraude) a donc du pain sur la planche pour démêler les fils de cet imbroglio amoureux. J'attends aussi davantage de rigueur dans le dénouement de l'intrigue concernant les sociétés secrètes et la disparition de Paul et Lucy, car je n'ai pas eu l'impression qu'on avançait beaucoup avec ce volume. Toutefois, cette série me plaît infiniment pour son ambiance et sa description des lieux, les salons anglais et leurs parades ridicules, les repas en famille teintés d'une légère causticité, les personnages attachants et leur humour. Le plaisir de lecture est sincère et véritable !
Bleu Saphir, par Kerstin Gier
Milan, coll. Macadam, 2011 - traduit de l'allemand par Nelly Lemaire