Le solde public notifié pour 2011 s’établit à €-103,1 milliards, soit -5,2% du PIB, contre -7,1% du PIB en 2010.
Les dépenses de fonctionnement ralentissent particulièrement : les rémunérations progressent de seulement +1,6% après +2,1% en 2010, et les consommations intermédiaires diminuent de 1,5% en raison de très faibles livraisons de matériels militaires en 2011 : hors cet effet, les consommations intermédiaires augmenteraient de 2,2 %.
Les intérêts versés croissent de 9,5% en raison de l’augmentation de la dette et de la hausse de l’inflation, qui accroît la rémunération des obligations publiques indexées sur l’inflation. Les prestations sociales restent sur la même dynamique qu’en 2010 : +3,1% après +3,2%. Les autres transferts et subventions sont en baisse (-0,8%), en raison notamment de la non-reconduction des aides à l’emploi exceptionnelles accordées lors du plan de relance. Enfin, l’investissement public s’inscrit en hausse modérée (+1,6%) après une baisse marquée en 2010 (-8,0%).
Les recettes continuent d’accélérer : elles augmentent de +5,9%, après +3,3% en 2010. Les impôts sur le revenu et le patrimoine augmentent notamment de +10,0% : la progression des recettes fiscales provient aussi bien de l’impôt sur les sociétés (€+8,7 milliards) que de la contribution sociale généralisée (€+5,2 milliards, en raison de la mise en place de la taxation au fil de l’eau des revenus d’assurance-vie notamment) et de l’impôt sur le revenu (€+3,6 milliards). De même, les impôts sur les produits et la production sont en hausse de 5,8%, soutenus par des mesures nouvelles (hausse de la taxe sur les contrats d’assurance, suppression de la TVA réduite sur les offres « tripleplay » notamment). Les cotisations sociales accélèrent (+4,1% après +2,0%), en lien avec la reprise de la masse salariale et l’annualisation des allégements généraux de cotisations sociales.