C’est officiel, le 1er avril de cette année, après l’affreux gilet jaune, il faudra avoir logé un éthylotest (deux en réalité) dans la boîte à gants de son véhicule, faute de quoi il vous en coûtera 11 euros d’amendes. C’est en effet la nouvelle marotte de la sécurité routière qui adore les gadgets et forcer les conducteurs à se barder d’instruments et de crans de sureté. En vérité, il s’agit pour l’Etat d’exercer son pouvoir répressif, d’encaisser de nouvelles recettes (les automobilistes sont d’indécrottables vaches à lait) et de brandir des statistiques ripolinées. Avec cet éthylotest dont il faudra faire usage à chaque sortie de bistrot, le Ministère de l’Intérieur attend 500 morts de moins sur les routes. Quelle précision !
Pour la campagne publicitaire, et en lieu et place de Karl Lagerfeld qui vanta le port élégant du gilet jaune, les pouvoirs publics pourraient sollicités Rihanna ou Johnny Halliday, dont la rumeur colporte qu’ils seraient alcooliques ; ils poseraient l’éthylotest en bouche, débitant un slogan plein d’allant et de vapeurs d’alcool rentrées : « C’est du plastique. C’est gonflable. C’est gonflant. Mais il vous prive d’un excès de ballons lorsque vous êtes au volant ». Merci qui ?